Eté 2021, la météo n’y est pas… Les deux moissonneuses vieillissantes de la cuma de la Héronnière peinent à satisfaire tous les adhérents. «Nous avions l’une de nos deux moissonneuses-batteuses, la TX68 de 6,10m de coupe qui était vieillissante, explique François Contal, président de la cuma. Nous l’avions depuis 12 ans, mais nous l’avions acheté d’occasion. Si elle ne nous causait pas de grands frais d’entretien ou de réparation, on sentait qu’elle était capable de nous lâcher dans les mains. Il fallait faire quelque chose pour éviter la panne.»
Moissonneuses vieillissantes: l’ETA pour finir la moisson
La question de la renouveler est évoquée plusieurs fois dans le groupe des neuf adhérents, mais sans prise de décision. En 2021, la pluie est abondante et ne rend pas les conditions météorologiques favorable à la moisson.
«C’était compliqué, se souvient le président. Nous avions deux machines, mais ce n’était pas suffisant pour satisfaire tout le monde. D’autant plus qu’un adhérent nous avait rejoins et nous avions une centaine d’hectares supplémentaires à moissonner.»
En plus de cela, le parcellaire est éclaté, la taille des champs modeste et plus de la moitié des surfaces sont emblavées en blé.
Si bien que la cuma décide de demander main forte à l’ETA voisine. «Elle a battu une centaine d’hectares, précise François Contel. Même si ça nous a bien dépanné, nous n’étions pas tous satisfaits du résultat. Pour eux, le débit de chantier est primordial, alors travailler dans des petites parcelles, c’est moins rentable.»
Un mal pour un bien, assure le président avec du recul. «Cela nous a permis de remettre notre système en question», reconnaît il.
Une moissonneuse au lieu de deux
Automne 2021, les neuf adhérents se retrouvent autour de la table: il faut renouveler l’une des deux moissonneuses vieillissantes. Toutefois, les surfaces à moissonner restent importantes et il faut augmenter le débit de chantier. Après quelques calculs et études, la groupe décide d’acheter une seule moissonneuse, une CX 990 de 9,10m de coupe d’occasion au prix de 200.000€ environ.
«Nous voulions avant tout garder notre coût de chantier de récolte identique, qui s’élève à 100€/ha, chauffeur et carburant compris, souligne François Contal. C’est pour cela que nous nous sommes tournés vers ce type de modèle.» Entre-temps, au fil des discussions, un adhérent décide de s’éclipser. L’occasion pour lui d’acheter la moissonneuse vieillissante qui suffira à récolter ses 50ha de céréales.
Le groupe semble avoir gagné au change. L’été 2022, même s’il était propice à la moisson, a été un test pour cette nouvelle seconde machine. Le débit a été doublé dans la parcelle. Passant de 2 à 4ha/h. «Nous avons naturellement monté en gamme avec plus de confort pour le travail.»
«Météo favorable, nouvelle moissonneuse et hectares en moins à récolter, ça n’avait plus rien à voir avec les moissons précédentes», s’enthousiasme le président de la cuma. Malheureusement, le coût du chantier ne pourra pas être identique car la hausse du carburant va peser.
Redynamiser la cuma
Outre le fait de posséder une machine mieux dimensionnée aux surfaces à battre, la cuma a gagné en dynamisme.
«Nous allons accueillir un nouveau membre, venu pour la moissonneuse, entre autres, se félicite François Contal. Et cette année, nous avons récolté 15ha de tournesol grâce à la coupe spéciale que nous avons acheté. Cela permet d’étaler un peu plus la période des moissons.»
Enfin, à lire aussi:
Amortissement de la batteuse: rester cohérant avec la valeur réelle de la machine.
Réduire ses coûts en partageant sa batteuse en intercuma.
Payer plus cher pour une moissonneuse récente, ça vaut le coup?
