En 2012, la cuma des 4 Saisons a investi 60.000€ dans un corps de ferme. En outre, ce dernier comprenait deux anciens bâtiments d’élevage et un hectare de terrain. «Les 1.000m² de surface de bâtiments, initialement ouverts, ont été fermés pour pouvoir y stocker du matériel et du lin», explique le trésorier Cédric Caron. Par la suite, les membres de la cuma ont choisi d’agrandir leur lieu de stockage avec 480m² supplémentaires.
Un autre bâtiment en cours de construction à la cuma des 4 Saisons
Sur le site, un atelier a été aménagé. «Tout est sur place et l’ensemble du matériel est à l’abri», précise Cédric Caron. «L’organisation est plus facile pour nous tous, y compris pour le mécanicien, salarié de la cuma. Lorsque le matériel est regroupé en un même lieu, il est visible par tous à chaque instant. Nous nous sentons davantage responsabilisés et sereins.»
Aujourd’hui, la cuma des 4 saisons travaille 40ha de lin qu’elle stocke en totalité. «Avec l’augmentation des surfaces de lin au sein du groupe, nous manquons de place pour tout entreposer à l’abri», indique le trésorier. «Nous stockons en commun toute notre production pour réduire nos coûts individuels.»
Face à ce constat, la cuma a décidé d’investir dans la construction d’un nouveau bâtiment de 600m². Il se situe à proximité des bâtiments existants, sur le terrain acheté en 2012. «Nous avons prévu de pouvoir y stocker 70 voire 80ha de lin. Nous avons juste besoin d’un bâtiment étanche sur un sol bien plat», précise Cédric Caron. «L’objectif fixé par la cuma est qu’il soit opérationnel pour la prochaine récolte de lin. Actuellement, la plate-forme est déjà réalisée, le montage aura lieu courant avril.»
65 à 2.350€/an
La Région a subventionné ce nouveau bâtiment à hauteur de 40% pour un investissement total de 90.000€. Les coûts liés à cette construction sont répercutés aux adhérents en fonction du chiffre d’affaires qu’ils réalisent et des coûts d’entreposage de chaque matériel. Selon l’activité de chacun, la facturation varie de 65 à 2.350€/an. «Plus l’adhérent utilise un matériel, plus sa facture s’élève, c’est mathématique», souligne Cédric Caron. «Je préfère ce mode de facturation, car il me semble que c’est plus transparent. Nous savons tous ce que chacun paye.»
En ce qui concerne les frais de stockage du lin, nous facturons à la surface de lin cultivée par l’exploitant. «Nous ne préférons pas calculer ces coûts en fonction du rendement à la parcelle pour éviter les spéculations et les arbitrages», précise le trésorier de la cuma. «En moyenne sur plusieurs années, nous obtenons un calcul équitable.»
Ce qui a marché / Ce qu’ils changeraient
«Grâce à la centralisation des bâtiments, les 15 adhérents de la cuma se croisent plus souvent. Nous avons gagné en confort et notre organisation, ainsi que la coordination des chantiers, se trouvent améliorés. Ces bâtiments profitent à l’ensemble des adhérents. Nous regrettons juste de ne pas avoir construit plus grand dès le départ», déclare Cédric Caron.
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