La cuma du Plateau Mellois, à Chail, a été créée en 1978. Elle offre des services à une vingtaine d’adhérents pour un chiffre d’affaires moyen de 50.000 €. Face à un renouvellement très faible des administrateurs, des difficultés d’entretien/casse du matériel et un flou sur l’avenir, la cuma se lance dans un DiNA en 2017.
L’objectif du conseil d’administration était de faire un bilan sur les difficultés actuelles, de projeter l’avenir de la cuma et de sensibiliser l’ensemble des adhérents à ces sujets. Le président a alerté les administrateurs et les adhérents : «Si on ne fait rien, la cuma va disparaître dans 10 ans».
Associer tous les adhérents
Le DiNA s’est déroulé en trois grandes étapes : un état des lieux avec le conseil d’administration, une réunion d’échanges avec l’ensemble des adhérents, et la réalisation d’un plan d’action. Les résultats ont en grande partie été obtenus grâce à la bonne participation des adhérents à la réunion d’échanges. «Le fait de se parler a apporté de la sérénité» indique le président. Différentes actions ont été retenues et leur mise en oeuvre a déjà démarré. Concernant le renouvellement des administrateurs, le poste de trésorier a été allégé de toute autre responsabilité, et des échanges ont démarré pour identifier les potentiels futurs président et trésorier.
Côté communication, de nouvelles réunions éviteront les points de blocages : suivi de chantier de moisson et bilan de campagne. Concernant l’avenir, le président indique : «Le DiNA a permis de faire accepter aux adhérents et aux administrateurs le fait d’être ouvert à l’entrée de nouveaux adhérents et/ou à de l’intercuma pour le renouvellement et la création d’activités». Une rencontre avec les cuma voisines est programmée pour échanger sur les complémentarités existantes ou à construire.
Gestion de projet DiNA : une réflexion nécessaire
Issue de la fusion entre deux cuma, la cuma de la Fontaine à Pierrefitte compte une centaine d’adhérents pour un chiffre d’affaires moyen de 450.000 €. Face à des tensions naissantes lors du renouvellement de matériel, au moment de la fixation des prix et au sujet de l’encadrement des salariés, la cuma a décidé de profiter d’un DiNA en 2016 pour travailler sur ces thématiques.
L’accompagnement s’est fait en trois grandes étapes : bilan de situation, projection de la cuma et élaboration d’un plan d’action.
Réécrire le projet de la cuma
Le président et le trésorier s’accordent à dire que «le DiNA a été l’occasion de se parler, s’écouter». «C’était la première fois qu’on se réunissait pour parler de la cuma et de son projet.» Le bilan de situation et les projections ont permis de réécrire un nouveau projet coopératif. La diversité croissante des productions et des systèmes a été soulignée comme étant une spécificité et une force de la cuma. Deux chantiers prioritaires ont été traités :
- Les règles sur les engagements ont été mises à plat pour être adaptées à la réalité et aux contraintes actuelles : sécuriser les investissements tout en gardant la souplesse nécessaire à l’engagement lors d’un renouvellement ou d’une création d’activité.
- Le travail sur l’encadrement des salariés s’est traduit par une formalisation plus importante, la mise en place d’un élu coordinateur et d’un salarié référent, sans supprimer leur
autonomie de travail.
Le DiNA permet de :
- Subventionner de l’accompagnement stratégique réalisé par votre fdcuma (2 à 5 jours)
- Subventionner la construction et/ou le réaménagement de votre hangar cuma (20 % de l’investissement).
Une question, un projet…, contactez Emilie Deswarte, animatrice à la fdcuma au 05 49 94 13 35.
Et retrouvez prochainement votre édition spéciale Deux-Sèvres sur Entraid.com.