Tous les secteurs économiques sont touchés par l’addictologie aux substances licites ou non: alcool, tabac, drogues…, consommées sur le lieu de travail. Cependant, les conséquences vont être différentes selon le type de postes et de missions. Exemple: la prise d’alcool va fatalement augmenter le risque d’avoir un accident de la route. Un risque décuplé en présence de matériels encombrants, comme les machines agricoles, dangereuses pour le conducteur et pour les autres usagers de la route. En atelier aussi, un début d’ivresse présente des risques supplémentaires d’accidents, de blessures. Sans parler des risques de malfaçons lors des réparations de matériels ou de réglage d’outils… La consommation de tabac n’est pas sans conséquence non plus en présence de produits inflammables dans les locaux ou lors des chantiers de récolte (paille, etc.).
Efforts de prévention
La MSA prend au sérieux ces questions de santé publique. Elle programme des moments d’échanges avec des spécialistes et développe aussi des efforts de prévention. Exemple : elle propose des remboursements de 50 ou 150 euros par an et par bénéficiaire, sur les substituts nicotiniques prescrits par un professionnel de santé. Concernant les problèmes d’alcool, le médecin du travail de la MSA est à la disposition des employeurs comme des salariés, pour les aider à trouver les solutions adaptées à chaque cas.
Restriction sur l’alcool et le tabac
La réglementation du travail est très stricte sur le sujet de l’alcool. La responsabilité de l’employeur peut être mise en cause en cas d’accident de la route lorsque par exemple le salarié rentre chez lui après avoir consommé de l’alcool dans l’entreprise. Le code du travail prévoit qu’aucune boisson alcoolisée n’est autorisée sur le lieu de travail mais tolère le vin, la bière et le poiré. Il est également interdit de laisser entrer ou séjourner des personnes en état d’ivresse dans l’entreprise. L’employeur a donc un pouvoir de sanction disciplinaire. De plus, une clause peut être introduite dans le règlement intérieur de l’entreprise qui encadre la consommation d’alcool, voire qui l’interdit complètement. Concernant, la consommation de tabac, l’interdiction de fumer s’applique dans les locaux professionnels fermés et couverts, affectés à un usage collectif (ex : atelier, bureau). Attention: l’interdiction de fumer doit faire l’objet d’une signalisation apparente. Quant à la drogue, son usage en France est clairement prohibé.
Salariés et adhérents…
Même si les adhérents de cuma ne sont pas soumis à l’application du code du travail, ils sont invités bien sûr à observer également une conduite «responsable» en groupe, qui sied à tout fonctionnement collectif. D’une part, pour éviter les comportements accidentogènes; d’autre part, pour garantir une ambiance de travail respectueuse d’autrui, qui n’est pas pour autant contradictoire avec les moments de convivialité de la vie professionnelle.