« Après un printemps froid suivi d’une sécheresse exceptionnelle, les vendanges 2017 sont les plus faibles depuis l’après-guerre ». « Pour le Gard, la récolte devrait s’établir à 2,6 Mhl soit une baisse estimée de plus de 20 % ». La préfecture a réuni mi-octobre les acteurs de la filière afin de « définir les actions d’urgence à mettre en oeuvre pour préserver les exploitations agricoles ».
Les mesures concernent un soutien à la trésorerie par le biais d’un dégrèvement d’office de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB). Ce dégrèvement proportionnel aux pertes de récolte sera automatique pour les viticulteurs. Dans le cadre de difficultés particulières, les exploitants peuvent solliciter des délais de paiement ou des remises gracieuses.
Les viticulteurs en difficulté peuvent également demander la prise en charge partielle des cotisations sociales et un échelonnement du paiement des cotisations auprès de la Mutuelle sociale agricole (MSA). Le Crédit Agricole, la Banque Populaire et le Crédit Mutuel ont également accepté d’examiner les situations bancaires au cas par cas des exploitants gardois qui en feraient la demande.
Concernant le calendrier de paiement des aides relatives à la Politique agricole commune, une avance de trésorerie sur les aides 2017 a été versée le 16 octobre pour un montant de 19 millions EUR, a précisé la préfecture, ajoutant que les premiers paiements du solde des mesures agro-environnementales et de l’agriculture biologique au titre de 2015 interviendraient début novembre.
Le vignoble gardois a enregistré une sécheresse exceptionnelle en 2017 et une avance historique de maturité, certaines vendanges débutant mi-août, et s’achevant très rapidement faute de raisins à vendanger. Nombre de viticulteurs du département, notamment des jeunes récemment installés, estiment que la survie de leur exploitation est en jeu.