Le groupe allemand de pharmacie et d’agrochimie Bayer s’était engagé à vendre un vaste ensemble d’activités dans le domaine des semences, des pesticides et de l’agriculture numérique, ouvrant la porte en mars au feu vert de l’UE pour le rachat de l’américain Monsanto.
Les activités cédées « à titre de mesure corrective » comprennent l’ensemble de l’activité de Bayer dans le secteur des semences potagères et de grande culture, y compris en matière de recherche et développement, un certain nombre d’actifs dans le domaine des herbicides non sélectifs comme le glufosinate, certains actifs et produits concernant le traitement des semences contre les nématodes ou encore les actifs et produits de Bayer dans l’agriculture numérique.
« Étant donné que BASF ne vend actuellement ni semences ni herbicides non sélectifs et n’a que récemment commencé à développer une offre limitée en matière d’agriculture numérique, la Commission a estimé que la plupart des volets de l’opération ne posaient aucun problème de concurrence », explique l’exécutif européen dans un communiqué.
Toutefois, afin de protéger la concurrence en matière d’innovation, la Commission a demandé à BASF de céder une ligne de recherche sur le développement des herbicides non sélectifs et un produit en cours de développement pour le traitement des semences contre les nématodes.
Jeudi, Bayer avait annoncé qu’il allait vendre pour environ 1,7 milliard d’activités agrochimiques supplémentaires à son compatriote BASF, à savoir toutes les semences de légumes et des insecticides.
La première transaction portant sur près de 6 milliards d’euros de semences et plusieurs désherbants avait été annoncée en octobre. BASF, longtemps resté spectateur de la recomposition du marché de l’agrochimie, renforce ainsi sa nouvelle position sur le marché des semences.