Le froissartage désigne en ensemble de techniques de coupe et d »assemblage du bois pour fabriquer cabanes, meubles et objets du quotidien. Le nom vient de celui qui les a développées au début du XXè siècle, Michel Froissart. En 1943, il a publié « Froissartage – Grand jeu dans la nature – Vieux moyens, avec presque rien, d’être utile et de devenir habile ». L’ouvrage sort aujourd’hui dans une version modernisée, avec même des liens vers des vidéos, aux éditions du CNPF/Institut pour le développement forestier.
Il devrait donner des idées aux parents qui cherchent des activités manuelles à pratiquer avec leurs enfants, ou à tous ceux qui veulent se confectionner des objets rustiques pour aménager un gîte ou pour leur propre usage. Ce livre est une véritable ode au travail manuel, mais aussi une initiation au monde du bois et au respect de la forêt. Il a aussi quelque chose du manuel de survie au fond des bois.
Agriculteur puis patron de Nodet
Michel Froissart a été agriculteur dans le Pas-de-Calais, puis secrétaire général des célèbres Ets Nodet. Durant toutes ces années, il s’est occupé bénévolement de mouvements de jeunesse, notamment dans le scoutisme. Il en fera ensuite son activité principale. Un savoir-faire paysan ancien, un goût prononcé pour le travail manuel, les restrictions dues à la guerre… plusieurs facteurs se sont conjugués pour l’amener à mettre au point puis à enseigner le fameux froissartage.
Quelques outils simples
Cette technique commence par la récolte de bois en forêt, puis son débit. Elle ne fait appel qu’à quelques outils simples : couteau, hache, vilebrequin, plane, ciseau à bois, égoïne le plus souvent. Les assemblages se font par tenon et mortaise, avec parfois des chevilles en renfort : ni clous ni vis ! Le froissartage est encore pratiqué aujourd’hui dans le milieu scout, comme en témoignent les vidéos mises en lien dans la nouvelle édition du livre,