Comment attirer et intégrer de nouveaux adhérents et les rendre actifs dans la vie de la Cuma ? Le thème est récurrent depuis quelques années. Lors de l’assemblée générale de la frcuma AuRa, de jeunes installés ont fait part de leurs expériences et de la place de la Cuma dans leur métier d’agriculteur.
Dans le Cantal, Mathieu Douet s’est installé en 2014 en reprenant une exploitation hors cadre familial. «Je me suis tout de suite rapproché de la Cuma de Rézentières. Le premier objectif était économique. Baisser mes charges de mécanisation.» Mais la Cuma est aussi un groupe «Il y a un côté social important. De l’échange. Nous ne sommes plus seul sur nos exploitations.»
Même constat avec Stéphane Boudon installé en Haute-Loire qui adhère à une Cuma lors de son installation et en prend la présidence. Deux jeunes qui prennent aussi des responsabilités dans les conseils d’administration des fdcuma.
Promouvoir les Cuma, essentiel pour l’enjeu de renouvellement des générations
Deux exemples qui montrent que finalement les jeunes trouvent leur place et que le passage de témoin est en route. Mais pourtant « le renouvellement des responsables est compliqué. Les exploitations grossissent, il y a toujours plus de travail et de moins en moins de temps disponible » souligne Eric Lafon, président de la fdcuma du Cantal. « Il faut rendre les Cuma attractives».
Pour Mathieu et Stéphane, «la communication est un maillon essentiel pour le renouvellement. Les fédérations participent à des journées de présentation des Cuma dans les lycées. Elles intègrent les élèves aux différentes démonstrations organisées par les fédérations. Les jeunes qui vont s’installer sont de potentiels futurs adhérents pour nos Cuma et de futurs responsables».
Un regret pourtant est que «le modèle Cuma ne soit pas enseigné durant le parcours scolaire».
Des Cuma vivantes
Une Cuma qui vivote n’attire pas. Il faut des Cuma dynamiques, avec des projets. «Quand on intègre un groupe, il est important qu’il y ait une dynamique. Un groupe sans projet n’attire pas.»
Pour cela, les Cuma disposent d’un outil: le DiNA. «un bon moyen de se mettre autour de la table et de réfléchir en groupe» rappelle Daniel Petitjean, président de la frcuma AuRA. «Un accompagnement des Cuma avec des animateurs spécialisés et formés. Une solution pour remettre des Cuma en ordre de marche, de retrouver les fondamentaux et de développer des projets.»
Mais pour renouveler les générations, il faut aussi la volonté des responsables actuels de laisser la place. D’accepter d’autres manières de faire. Tout un programme.
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