Journée dense pour les participants au Forum Betteraves organisé par la frcuma des Hauts-de-France. Une rencontre qui s’est déroulée le 30 novembre aux abords de Saint-Quentin, dans l’Aisne. Après un point sur la conjoncture économique de la filière betteravière en région, une restitution de différentes études pour éviter le tassement des sols lors de la récolte de betteraves a été présentée par Agrotransfert.
Le fléau du tassement des sols lors de la récolte de betteraves
Un fléau pour tout producteur de betteraves, le tassement des sols est un enjeu pour la filière. Cela n’a plus besoin d’être démontré, la récolte de betteraves, quand elle se fait de des conditions plus humides, en fin de campagne notamment, tasse les sols.
Cela impacte autant la vie microbienne du sol que les rendements de la culture suivante, le blé généralement.
La largeur du pneu, le poids exercé dessus mais aussi la structure du sol vont venir interférer plus ou moins sur la structure du sol. Celui-ci peut être superficiel ou plus profond. Dans ce dernier cas, le travail du sol sera indispensable si la météorologie (humidité, gel) ne peut agir. «Mieux vaut passer plusieurs fois avec une petite charge qu’une seule fois avec une grosse», aime rappeler Vincent Tomis, ingénieur chez Agrotransfert.
Après la récolte de betteraves, aérer de nouveau les sols
Toutefois, les agriculteurs en cuma, adhérents à une activité de récolte de betteraves, sont assez sensibilisés sur la question. La plupart des responsables de cuma privilégie la qualité des arrachages pour préserver la structure de leur sol.
C’est bien souvent la première motivation avant le débit et la réduction des coûts de chantier. Cependant, les solutions pour éviter ou redonner de la porosité aux sols sont moins évidentes. Le travail du sol est une clé, avec une préférence pour le labour, lorsque la surface du sol semble tassée.
«Un décompactage sera plus ou moins efficace selon l’humidité du sol. Le volume fragmenté sera plus important en cas de labour», explique l’ingénieur. Le système racinaire des cultures intermédiaires, sera également un bon moyen de redonner un peu de porosité au sol.
Droit du travail et coûts de chantier
La journée s’est poursuivie avec un point sur la réglementation du droit du travail. Car de nombreuses cuma font désormais appel à un chauffeur attitré pour conduire l’arracheuse. «Attention à ne pas mélanger les contrats, rappelle Sophie Hardy, animatrice à la frcuma des Hauts-de-France. Soit c’est la cuma qui embauche le chauffeur, soit c’est un prestataire de services. Mais dans ce cas, il utilise son propre matériel.»
Les coûts d’un chantier ont aussi été présentés. Malgré les valeurs de matériel et coûts du GNR qui ont augmenté, les participants ont comparé l’utilisation d’une arracheuse automotrice ou d’une intégrale.
Prix de revient « au tas »
« Un chantier complet avec une automotrice sans trémie est estimée à 195 €/ha, main-d’œuvre et GNR compris. Alors qu’avec une automotrice intégrale, ce coût est de 3 €/ha plus cher, compare Valentin Nugues, animateur à la frcuma Hauts-de-France. Toutefois, pour le transport, quel que soit le matériel utilisé, un tracteur et une benne ou un débardeur, le coût est estimé à 70 €/ha.»
Des valeurs qu’il faut relativiser puisque la mécanisation représente 41% du coût de revient d’une betterave. «Les intrants et la mécanisation liée représentent 59% des charges, tient à rappeler l’animateur. Le chantier d’arrachage, quant à lui, et la traction représentent la moitié des charges de mécanisation pour la culture d’une betterave. »
Pour plus d’information, retrouver aussi ces articles sur www.entraid.com :
Betteraves : maintenir les surfaces