Pour Emmanuel Marc, le projet d’un tracteur en commun était une évidence. Mais il a dû préalablement lever les hésitations: «Il a fallu 1 an de réflexion avant l’arrivée du tracteur au printemps 2016. Je savais que d’autres avaient des besoins mais peu l’exprimaient.» Six vont confirmer leur engagement pour un total de 550 heures. Entre temps, un cahier des charges du tracteur est écrit avec la fdcuma. Les simulations économiques lèvent les dernières craintes: tarif prévisionnel entre 20 et 25€/heure. Après trois essais, le groupe décide assez facilement de retenir l’offre d’un Valtra N 171 de 170 ch (relevage avant, boite power-shift…) pour 91.000€.
250 heures par an de tracteur cuma
«Sur mon exploitation (110 vêlages et 150 ha), explique Emmanuel, j’ai 3 tracteurs qui ont entre 2.700 et 12.500 heures… et le 100ch est bien suffisant. Mais côté cuma, le matériel est toujours plus gros. Ce qui est positif en débit de chantier, trouve ses limites chez de nombreux adhérents. Plutôt que de freiner les plus dynamiques, nous avons fait le choix de partager la puissance et donc les coûts.» En effet, le parc cuma évolue fortement avec un déchaumeur lourd de 3, 50m, un épandeur 2 essieux et une benne 18tonnes. Pour lui, 250 heures du tracteur cuma lui permettent de laisser vieillir son parc sereinement. «On gagne aussi en performance, un chantier de fumier que mon salarié faisait en 1 jour et demi passe maintenant en une petite journée et sans plus consommer!» Spécificité du groupe: l’adhérent qui attèle sur un matériel, envoie un SMS aux autres pour proposer de poursuivre sans dételer.
