Dans la continuité de l’accord-cadre national, signé entre la Fncuma et le fonds de formation VIVEA, un accord-cadre régional a été conclu pour trois ans. Brigitte Alanore, présidente des comités VIVEA Nouvelle Aquitaine, et Marc Chapolard, président de la frcuma Nouvelle Aquitaine, ont paraphé cet accord, le 6 novembre, à Coulon petite cité de caractère au cœur du Marais poitevin.
Trois directions
Trois grands axes sont ciblés: la stratégie et la gestion d’une coopérative, la gestion des ressources en agriculture et le raisonnement de la mécanisation, l’efficacité et le bien-être au travail. Dans les nombreux champs de la formation professionnelle en agriculture, certains apparaissent évidents. Exemple: la maîtrise des nouvelles technologies numériques en matière d’agroéquipements.
D’autres thématiques novatrices émergent également. Citons le développement des éco-innovations en agriculture, la recherche d’autonomie énergétique, la gestion de l’emploi. Le «catalogue» des formations proposées inclut à la fois des contenus liés à la maîtrise de nouveaux savoir-faire, mais aussi de savoir-être, dans des registres importants comme celui de la gestion des conflits dans les groupes.
Des agriculteurs partants
Les agriculteurs comptent parmi les publics les plus enclins à se former régulièrement au cours de leur vie professionnelle, en particulier les moins de 40ans. 18% des contributeurs VIVEA de Nouvelle Aquitaine ont suivi ainsi une formation en 2016 pendant une quinzaine d’heures, par groupe de 7 à 8stagiaires en moyenne. Le réseau cuma se mobilise pour convaincre les adhérents et les responsables des cuma de s’engager dans cette voie. En effet, plus le groupe sera performant et efficace, en matière de gestion économique, de stratégie d’équipement, de gouvernance coopérative…, plus les exploitations adhérentes bénéficieront de retombées positives. Reste à persuader les femmes et les hommes en cuma de s’inscrire. Ce n’est pas une mince affaire! Le manque de disponibilité est souvent évoqué …
Convaincre les cuma
Trois représentants de la cuma de Rimontbœuf à St Georges-de-Rex (Deux-Sèvres) ont témoigné le 6 novembre de l’intérêt d’un tel investissement en temps et en matière grise. En suivant deux formations intégrant notamment des jeunes agriculteurs récemment installés, la cuma s’est armée pour gagner en compétences de gestion (exemple: calculer un prix de revient, ajuster un plan de financement) et affirmer des règles de fonctionnement bien étayées (exemple: réussir l’accueil de nouveaux adhérents). Résultat: «Nous sommes dorénavant plus sereins dans nos prises de décisions et plus professionnels dans la façon de gérer notre cuma», affirment les trois témoins. La mise en œuvre de ces formations n’est pas étrangère à la montée en puissance de la cuma qui, en quelques années, a vu son chiffre d’affaires grimper de 60 à 120.000€ avec deux nouvelles activités: la moisson et la taille des haies grâce à un ensemble tracteur-tailleuse.