Le référendum sur l’UE organisé jeudi est « un choix souverain qui doit être fait par la Grande-Bretagne et par les Britanniques », a déclaré M. Le Foll sur
France Info.« En même temps, j’ai regardé hier soir Boris Johnson (l’ex-maire de Londres, qui a pris la tête du camp pro-Brexit) qui veut faire de l’immigration le seul sujet qui va décider de savoir si la Grande-Bretagne reste ou sort. Voilà comment fonctionnent tous ces populistes », a-t-il poursuivi. « Ils utilisent la peur, celle de l’immigration — sur laquelle il faut maîtriser les flux migratoires, c’est un enjeu colossal — et ils laissent penser que pour les autres sujets, et bien, on continuera à s’arranger. Moi je le dis très clairement: la Grande Bretagne quitte l’Europe ? Il n’y aura plus pour les agriculteurs de Grande-Bretagne d’aides européennes. Il faut que ce soit très clair. La Grande Bretagne quitte l’Europe mais on va garder le marché unique ? Non, il n’y aura plus de marché unique », a averti le ministre, proche de François Hollande.
Des taxes seront négociées
« La Suisse, pour avoir accès au marché unique, elle paie. La Norvège, pour avoir accès au marché unique, elle paie. Et si les Anglais ne veulent pas payer, ils seront obligés de passer par une négociation de type accord commercial et il y aura des taxes qui seront négociées », a-t-il ajouté. « Donc je dis aux Anglais: vous croyez que le débat est sur l’immigration, et vous pensez que tout le reste ne va pas bouger ? Et bien vous perdrez sur l’immigration, et vous perdrez des avantages au niveau commercial. Donc je leur demande de bien y réfléchir », a conclu M. Le Foll.