Dans le domaine du foin, la cuma La Hardie (Saône et Loire) a d’abord possédé une conditionneuse et une presse. « Nous avons vite vu que sans organisation, ces matériels ne seraient pas valorisés pleinement », se souviennent les responsables. Ils ont donc progressivement amélioré le schéma.
Un point tous les deux jours
« Nous nous voyons toutes les 48 heures pour décider des chantiers en fonction des prévisions météo. Ensuite, chacun fait le travail chez lui, même si on se dépanne en cas de besoin. Une banque d’entraide régularise les échanges. Résultat : nous sommes passés de 6-7 hectares par jour au début à 15 voire 18 aujourd’hui, sans sacrifier la valeur du fourrage et en préservant notre qualité de vie. » Deux adhérents ayant une grosse surface en foin sont prioritaires, mais la proximité géographique des parcelles intervient aussi dans l’ordre de passage. « Les coupes sont relativement étalées, entre ceux qui dépriment ou non, ou qui font ou non un ensilage précoce avant le foin, sans compter les différences de nature de sol. » Les adhérents sont également proches, dans un rayon de 5 km, et la conditionneuse ainsi que la presse restent le plus souvent sur les tracteurs de la cuma, ce qui réduit les pertes de temps.
Une presse de secours
Un gaec du groupe possède sa propre presse et dépanne les collègues si besoin : « C’est un facteur de sécurité et de souplesse important. » Pour le suivi des matériels, chacun a son responsable attitré, et les plus exposés sont renouvelés assez vite : 5 ans pour la presse ou la faucheuse. La conclusion formulée par ce groupe à propos des chantiers de foin confirme une idée souvent exprimée : « En cuma, on a du matériel qui dépote mais il faut savoir attendre. » Et vice-versa.
Par Pascal Bordeau
Equipement et coût à la cuma La Hardie (Saône et Loire)
groupe foin : 80-90 ha de première coupe + suivantes
faucheuse (18,17 €/ha pour 280 ha/an)
faneuse (5 €/ha, amortie)
andaineur (7,05 €/ha)
presse (3 €/balle pour 3000 balles/an)