Il faut « rester au sein d’une Union européenne qui apporte beaucoup à l’agriculture, tout comme celle-ci apporte beaucoup à l’Europe « , a déclaré Christiane Lambert, tout en reconnaissant que l’UE « pèche quand elle ne protège pas l’emploi et les marchés ». Mais elle peut aussi « réguler et protéger » comme on l’a vu « lors de la crise du lait », lorsque la Commission a enrayé l’effondrement des cours en achetant 350.000 tonnes de poudre de lait et subventionné un ralentissement de la production dans les élevages, a-t-elle rappelé.
Sans appeller directement dans cette interview à voter pour Emmanuel Macron en raison du caractère « apolitique » de l’organisation qu’elle préside, Mme Lambert s’est interrogée de manière pragmatique: en cas de Frexit, » que restera-t-il des 8,7 milliards d’euros de subventions communautaires à l’agriculture française, alors que la force de frappe budgétaire nationale n’est que d’un milliard ? »
La présidente de la FNSEA a assuré que le syndicat était « très lucide sur les défauts de l’Union européenne en matière fiscale, sociale, normative », et sur les conséquences d’un élargissement qui, à l’époque, « n’a pas été assez approfondi mais a été mené pour des raisons géopolitiques ». A ses yeux, l’heure est aujourd’hui à « remettre du carburant dans le moteur franco-allemand ».
Emmanuel Macron comme Marine Le Pen s’étaient rendus au dernier congrès de la FNSEA qui s’est tenu fin mars à Brest.
Christiane Lambert est devenue officiellement à la mi-avril présidente de la FNSEA après le décès brutal, en février, de Xavier Beulin, à la tête du syndicat depuis 2010.
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