Les trois organisations agricoles engagées dans l’agriculture de groupe, la Fncuma, le Réseau Civam et Trame, estiment que les Etats généraux de l’alimentation ont laissé peu de place aux initiatives collectives. Elles viennent de publier un communiqué¹ dans lequel elles formulent trois propositions concrètes.
Mieux vivre de son métier
« Dans nos réseaux, nous sommes fiers de promouvoir une agriculture en groupe sous des formes diverses et variées, quels que soient les régions ou les types de production, car nous vivons mieux nos métiers quand nous ne sommes pas seuls sur nos exploitations, et l’agriculture de groupe rend aussi les exploitations plus compétitives, facilite leur autonomie et permet l’innovation. C’est pourquoi nous regrettons le manque d’objectifs concrets pour développer et renforcer les collectifs d’agriculteurs et de salariés agricoles, ainsi que leur accompagnement ». Les trois mesures proposées représentent autant de moyens pour soutenir l’innovation collective.
Le chèque innovation
Les agriculteurs engagés dans un projet collectif innovant recevraient un « chèque innovation » pour encourager la phase de démarrage.
Favoriser l’expérimentation
Les projets rassemblant plusieurs types d’acteurs sur un même territoire, « dans l’esprit d’une fertilisation croisée » bénéficieraient d’un soutien renforcé.
Une vision stratégique
Les trois partenaires demandent d’étendre à « tous les groupes agricoles structurés » l’accès au diagnostic et au conseil stratégique tel qu’il existe pour les cuma sous la forme du DiNA.
(1) Communiqué signé par Karen Serres, présidente de Trame, Luc Vermeulen, président de la FNCuma, et Quentin Delachapelle, président de Réseau Civam. Ils avaient déjà publié ensemble un manifeste durant la campagne présidentielle 2017.