Le biogaz booste les constructeurs : innovation Fliegl

Publié le 26 juin 2013

Mis à jour le 4 février 2016 à 14:21

Le formidable développement du biogaz en Allemagne suscite des développements technologiques chez les constructeurs. Un exemple avec Fliegl. Ce constructeur bavarois - au départ un agriculteur voulant se diversifier - s'est lancé en 1975. Il a bâti sa réputation sur la benne à fond poussant. Puis il s'est lancé dans les matériels d'épandage, toute une série d'équipements agricoles, et même des remorques routières pour le poids lourd.

Plusieurs des matériels Fliegl ont été développés pour répondre à la demande des producteurs allemands de biogaz, gros faiseurs en maïs ensilage (voir les exemples ci-dessous). Dans le contexte différent du biogaz français, le constructeur a équipé une trentaine d’installation, principalement pour la partie alimentation du digesteur.

	Des lames à ensilage atteignant 5 m de large, et donc forcément repliables ou télescopiques.
	Une plateforme de chargement pour transférer l’ensilage collecté au champ dans une benne agricole vers un camion chargé du transport longue distance. Elle marche aussi avec du bois déchiqueté (comme sur cette photo).
	Le PolyPro est une sorte de désileuse automotrice destinée au chargement des digesteurs. Elle déverse environ 20 m3 d’ensilage dans l’incorporateur, un équipement lui aussi spécifique pour assurer le mélange des matières premières et alimenter progressivement le digesteur.
	Les tonnes avec citerne en matériau synthétique conviennent pour les digestats comme les lisiers. Elles sont moins lourdes que celles en acier. Deux modèles en cours d’homologation 40 km/h pour la France : 16,5 et 18,5 m3.
	En collaboration avec Paul Nutzfahrzeuge, Fliegl teste un camion capable de transporter mais aussi d’épandre au champ des digestats qu’il faudrait exporter à longue distance. Puissance : 456 ch, pour 30 m3 de capacité, 60 km/h maxi.
	Le nouvel enfouisseur possède des disques orientables. En position inclinées, ils travaillent légèrement le sol (travail sur chaume). En position verticale, ils le tranchent simplement (travail sur prairie).
	Le séchoir Okodry convient au maïs ou au bois déchiqueté, et fonctionne sur un principe de fond mouvant. Il est alimenté en air chaud par un brûleur classique, pouvant être produit grâce au biogaz.
	A noter : Fliegl a inauguré début juin 2013 une nouvelle usine située à Mühldorf am Inn (Bavière). Elle emploie 250 personnes et a coûté 55 millions d’euros. Les cinq enfants du fondateur dirigent les différentes entreprises du groupe Fliegl. Soit 938 salariés pour une chiffre d’affaires de 220 millions, dont 135 pour l’agricole.