Il faut que l’on considère les exploitants agricoles comme des entrepreneurs à part entière et que l’on rabote les charges. C’est la priorité absolue« , a déclaré le candidat à la primaire de la droite lors d’un point presse à l’issue de sa visite dans les allées du salon. « Il faut libérer l’agriculture du carcan des normes, supprimer par ordonnance tous les ajouts inutiles aux normes européennes. La situation est au rouge. La détresse des agriculteurs est un crève-coeur. Nous avons un ministre de l’agriculture absent des discussions communautaires », a-t-il déploré. « C’est à lui de se battre devant l’Union européenne pour défendre nos modèles », a-t-il ajouté. M. Fillon a par ailleurs réaffirmé sa foi dans le « progrès ». « Je m’oppose à beaucoup d’écologistes. Je crois au progrès et je crois à la science. On peut trouver de nouvelles solutions », a-t-il dit, critiquant un certain « obscurantisme ». Dans le domaine agricole, « il faut rendre aux chercheurs la liberté de chercher dans tous les domaines, y compris dans la génétique », a-t-il ajouté. Lors de sa visite du salon, en costume bleu sombre et sans cravate, il a beaucoup écouté et peu parlé, faisant halte dans différents stands. « Pourquoi ramenez-vous toujours tout à un débat avec Nicolas Sarkozy », a-t-il demandé avec le sourire aux journalistes qui l’interrogeaient sur la sortie de l’ancien président tendant à minorer le rôle de l’activité humaine dans le réchauffement climatique. « Évidemment que l’homme a une responsabilité dans la dégradation de l’environnement », a dit François Fillon.
Rennes, 15 sept 2016 (AFP)