La première chose à faire pour fidéliser un salarié de cuma, précise François Marque, du cabinet Isocel, c’est de suivre son activité régulièrement. Il s’agit simplement de faire des points réguliers entre le salarié et son référent, par exemple chaque semaine ou chaque quinzaine. L’idéal est de formaliser un peu : le faire tous les 15 jours, le vendredi à 16h, ou bien tous les lundis matins à 8h. Et on n’en parle plus !»
La fréquence dépend des besoins du salarié, de quand il a été embauché, etc. Et bien sûr, le créneau doit convenir aux deux parties.
Pour le référent «emploi» de la cuma
Il peut commencer par demander comment s’est passé le travail sur la période écoulée. De cette manière, le référent récupère toutes les informations et se positionne : il est satisfait ou pas, cette opération aurait pu être améliorée à telle ou telle condition, quels sont les points de vigilance.
Ces séquences lui servent aussi à comprendre les interactions entre adhérents et salarié, à visualiser les aspects sur lesquels le salarié n’a pas pu avancer, pour quelles raisons, etc. Elles permettent d’exprimer la satisfaction sur le travail accompli ou bien constituent à l’inverse, un premier niveau d’intervention lorsqu’il y a un souci.
François Marque souligne qu’«il est important ensuite d’envisager le planning à venir, les priorités et de les valider».
Pour le salarié
Ces séquences, initialement perçues comme du «flicage» par les référents employeurs, sont en fait rassurantes pour le salarié, note François Marque. «Cela permet de le ‘libérer’, d’exprimer ce qui va bien, moins bien, ses attentes, ses difficultés. En validant cela, et le planning à venir, il ressort en général rassuré et soutenu par son employeur. Et c’est le minimum à faire pour le fidéliser.»