Semée un peu plus tôt qu’un pois d’hiver, la féverole d’hiver doit pouvoir lever avant les fortes gelées. Si le semis a été trop précoce, la sensibilité aux maladies aériennes sera accrue en sortie d’hiver : à éviter ! Pour rendre la féverole résistante au froid, il est important de semer profond, entre 7 et 10 cm.
La féverole de printemps, quant à elle, peut être semée avant le pois, dès la mi-février (y compris sur sol gelé superficiellement si on enfouit bien la graine). On peut alors espérer atteindre le potentiel de rendement maximum, mais attention toutefois aux accidents de levée. Pour un semis précoce début février, on recommande un semis à 6 – 7 cm de profondeur, afin de limiter le risque de gel en cours de germination. Passée la mi-février, semer à 5 cm de profondeur suffit.
Soigner le lit de semences
La féverole de printemps est sensible à l’acidité des sols. Il est donc préférable d’implanter cette culture dans un sol dont le pH est au moins égal à 6. En dessous, on se heurte à des difficultés au niveau de l’activité symbiotique. Le travail de préparation du lit de semence doit aboutir à une structure fine et bien aérée, sur 10 à 15 cm. Sinon, gare à une mauvaise installation des nodosités sur les racines, très sensibles à un tassement excessif. Il est vraiment important de veiller à un bon fonctionnement de ces nodosités :ce sont elles qui permettent d’optimiser la nutrition azotée des plantes. Elles encore qui garantissent croissance et teneur en protéines des graines. Néanmoins, la féverole n’exige pas une structure aussi fine, ni une surface aussi nivelée que le pois. Comme pour toutes les autres cultures, l’horizon de sol sous le lit de semences doit permettre la pénétration et le développement optimum des racines. Objectif : une bonne valorisation des réserves en eau et nutriments du sol.
Dosez phosphore et potasse
Il convient de respecter un écartement compris entre 17 et 35 cm pour des semoirs céréales. Dans le cas d’un désherbage mécanique, on peut prévoir un écartement plus large de 40-50 cm avec un semoir monograine. Pour éviter la casse lors de la distribution, il est recommandé de semer lentement.
Pour ce qui concerne la fertilisation, seuls le phosphore et la potasse sont à prévoir. Les apports sont à caler selon les teneurs des sols ensemencés, sachant que pour un rendement de 50 q/ha, la féverole exporte 60 kg/ha de P2O5 et 65 kg/ha de K2O. Pour se perfectionner, une formation est toujours possible : http://www.terresinovia.fr/formation/detail/formation/256/