Premier investissement de cette nouvelle branche d’activité, une presse à balles rondes. «Les responsables de l’époque ont été courageux, souligne Philippe Cancé, adhérent à cette activité. La peur de ‘mouiller le foin’ était très ancrée, mais 4 ou 5 adhérents se sont lancés.»
À la même époque, un petit groupe fermé se constitue également autour d’une presse à balles carrées. Laquelle finit par intéresser d’autres adhérents. Au final, les responsables décident de revendre la presse à balles carrées à son petit noyau d’utilisateurs, et de racheter avec cette somme une machine d’occasion. «Aucun de ces nouveaux utilisateurs n’avait exclusivement besoin de cette presse à balles carrées, souligne Philippe Cancé, mais tous en étaient satisfaits.» Malheureusement, la machine casse. Chacun poursuit la fin de campagne comme il le peut.
Désormais, le chauffeur conduira la presse
Ce n’est pas pour autant la fin de l’activité ‘presse à balles carrées’. Les sept adhérents que compte cette nouvelle activité convainquent les responsables de la cuma de rempiler avec une autre machine (une Class d’occasion). « Nous avons décidé que ça serait désormais le chauffeur de la cuma qui conduirait cette presse à balles carrées, tirée par le tracteur de la cuma. Ces machines sont délicates, le pressage est une opération compliquée et l’entretien est crucial, notamment le graissage», souligne Philippe Cancé.
Aujourd’hui, la cuma de Prades Canet-de-Salars compte deux presses à balles rondes, deux à balles carrées Supertino (une petite et une moyenne), trois enrubanneuses simples (deux traînées et une fixe) mais aussi des faucheuses (un avant et quatre arrière) et des andaineuses.
Seules les presses à balles carrées sont exclusivement en service complet. Ce sont d’ailleurs les salariés qui gèrent les plannings, épaulés par des responsables machines. Parmi les développements possibles, le plus ambitieux serait d’investir dans une presse enrubanneuse, ce qui permettrait d’optimiser le temps de travail des chauffeurs.