Les frcuma d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine ont réalisé un dossier exposant des exemple de chantier de fenaison collectif. Parmi ces exemples, l’activité de fenaison en chaîne complète à la cuma de la Vallée de Thaurion. Et là-bas, un mot clé est à retenir: la confiance.
Fenaison en chaîne complète, une solution pour la qualité du fourrage
Tout d’abord, il n’y a pas de responsable à proprement parler. Mais les chauffeurs sont affectés durablement à la conduite, au suivi et à l’entretien d’un outil. En outre, il s’agit de chantiers en équipe avec des échanges permanents. Les éleveurs restent attachés à la notion de qualité du fourrage. La vigilance se porte sur la hauteur de coupe avec une fauche l’après-midi et un fanage le matin.
Contexte local : le secteur de la cuma se situe au centre du limousin à environ 450 mètres d’altitude.
Les cinq adhérents exploitent en moyenne 150ha de SAU et sont éleveurs engraisseurs de bovins de race limousine.
Utilisation du fourrage :
- Foin 75%
- Enrubannage 10%
- Paille 15%
Type de fourrage récolté : prairies temporaires à dominante de graminées avec l’objectif de développer les légumineuses
Fréquence foin mouillé : la situation ne s’est pas présentée.
Éloignement des parcelles : dans un rayon de 20 km maximum.
Temps passé :
- Champ : 75%
- Déplacement : 16%
- Entretien : 9%
L’organisation du chantier de fenaison en chaîne complète
C’est la maturité du fourrage qui est l’élément déclencheur du démarrage du chantier. Son déroulement et la succession des interventions créent un lien permanent entre les membres du groupe. Il n’y a pas de réunion spécifique. Le téléphone permet les éventuels réajustements.
La gestion des chantiers est raisonnée par îlot et non par exploitation de façon à limiter les temps de déplacement et mutualiser les risques. La cuma fournit les consommables dont le carburant pour les tracteurs des adhérents. Le processus n’est pas formalisé et il n’y a pas de responsable pour cette activité.
Le groupe a créé, il y a 5 ans, un GIEE avec pour objectif la recherche de l’autonomie fourragère et protéique et un travail autour de:
- La limitation des pertes de récolte par le choix d’un matériel performant et adapté ;
- L’identification et le triage des stocks de fourrages en fonction de leur valeur alimentaire ;
- L’établissement d’un plan de rationnement précis pour améliorer l’autonomie alimentaire ;
- L’amélioration de l’organisation du travail sur l’exploitation.
Le renouvellement et l’entretien du matériel
L’activité s’est mise en place en 2013. D’une part la faneuse a été remplacée en 2019 par une machine plus large. D’autre part, la cuma a renouvelé ses presses en 2020. En outre, une des presses disposent d’un système de hachage pour faciliter l’incorporation dans les mélangeuses. Les adhérents ne sont pas attachés à une marque particulière.
Le groupe privilégie un renouvellement rapide pour éviter des pannes de matériels durant la campagne. Et ce, même si cela entraîne un coût de revient légèrement majoré. L’intégralité des matériels composant la chaîne de récolte appartient à la cuma.
Les conseils du groupe pour réussir en collectif
«La bonne évaluation des besoins au départ permet de bien ajuster les moyens humains et techniques et d’organiser cette activité collective sans stress.» L’objectif premier, identifié et partagé par le groupe, est de récolter une herbe de qualité.
«L’entente et la confiance font que chacun trouve sa place et reste efficace dans ses tâches à accomplir. La rencontre de groupes expérimentés permet une bonne anticipation et c’est aussi l’occasion de se débarrasser de préjugés qui poussent les agriculteurs à investir seuls dans ce type de chantier.»
Enfin, à lire également: Quelle organisations collectives pour des chantiers de fenaison performants?
De plus, vous pouvez télécharger gratuitement le dossier fenaison.