Portrait de femme en cuma : Maryse Loups est secrétaire-comptable, dans deux cuma du Tarn. Il s’agit d’une métier qu’elle a exercé pendant la majeure partie de sa vie professionnelle. Son mari a pris sa retraite en 2021, après avoir progressivement diminué l’activité de l’exploitation où Maryse était salariée. Elle a donc presque cessé ses activités à la ferme. Et elle a rejoint deux cuma tarnaises, la cuma d’En Salvage et la cuma des éleveurs de la vallée du Girou. Ce, pour y exercer de nouveau son métier.
Des rythmes différents
De prime abord, les tâches semblent identiques dans les deux structures. Tri du courrier, enregistrement et règlement des factures, remise de chèques… Mais la pratique varie énormément.
Le rythme de travail, déjà. Elle passe dans l’une des cuma deux jours par mois, contre deux demi-journées par semaine pour l’autre.
Dans l’une de ces cuma, son expertise est sollicitée pour la prise de décisions. Elle réorganise l’archivage, met en place des documents ressources et a aménagé le bureau pour en faire un lieu de vie et de rencontre.
Dans l’autre, qui porte une plus grande attention au respect de son temps de travail, elle s’en tient à ses missions strictes. Sur ce site, son temps de travail est d’ailleurs bien inférieur.
Une femme en cuma engagée dans ses missions
Une chose est sûre : dans les deux cuma, le travail de Maryse la passionne et elle compte bien y poursuivre sa carrière. D’autant plus qu’elle s’y sent respectée et écoutée, et n’y a jamais été confrontée à des comportements sexistes.
Contrairement à son expérience sur l’exploitation agricole, où on a pu exprimer des doutes sur sa légitimité et sa compétence parce qu’elle était femme. Interrogée sur l’engagement des agricultrices dans les cuma, elle réfléchit tout haut : « Il n’y en a peut-être pas assez, nous avons une vision que les hommes n’ont pas. »
Engagement au féminin
La FRcuma Occitanie, en partenariat avec la Dreets et la Région Occitanie, travaille à faire connaître les conditions de travail des femmes dans les cuma, et l’engagement des agricultrices dans le réseau. Vous pourrez notamment retrouver des portraits tels que celui-ci dans les pages d’Entraid’ jusqu’à la fin de l’année.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :