Une année sèche comme cette année, des zones spécifiques où le retournement n’est pas autorisé, de la pente, vouloir maintenir la biologie du sol… Dans plusieurs cas de figure, recourir au sursemis est pertinent. Mais la technique est plus difficile à maîtriser qu’un semis classique sur sol nu. La clé de réussite passe par la combinaison de plusieurs facteurs. Il est primordial de réunir les bonnes conditions qui favoriseront la levée et le démarrage des espèces ajoutées. Celles-ci doivent déjà être de type agressif.
Utiliser des plantules pas timides
Le sursemis se fait dans un sol couvert, mais il faut intervenir en végétation rase et assurer que le développement de ce couvert sera limité car une trop forte concurrence vis-à-vis de la lumière est à éviter. Bien sûr, pour finir de mettre toutes les chances de son côté, respecter les conditions optimales de germination ne doit pas être oublié: il ne faut pas semer trop profond et bien rappuyer le sol après le semis, au rouleau ou par piétinement des animaux.
Quid des outils?
Côté équipement, différents matériels peuvent répondre à la demande. Il n’est pas forcément utile d’investir dans un matériel onéreux car, comme vu précédemment, l’outil seul ne garantit jamais la réussite.
Deux cuma dans le Morbihan sont équipées de semoirs Vredo spécialisés dans le sursemis : la cuma de La Croix de l’Iff à Mohon, et la cuma des Tours à Elven. Les arguments que ces outils ont à faire valoir sont la précision du semis, un bon rappui et le débit de chantier. Germain, le salarié de la cuma des Tours, explique les caractéristiques de l’outil: «Les doubles disques en V font une petite incision dans le sol», ainsi la semence est placée entre les disques. «Le rouleau de compactage en fonte ferme le sillon.» C’est relativement simple et avec ça, la semence est en contact avec le sol. La situation est optimale pour la germination.
Le sursemis à la cuma des tours - Semoir Vredo DZ 229 (2,90m avec 7,50cm d'écartement entre rangs) - Achat en 2013 pour un montant de 23000€ - Le tarif pratiqué est de 24€/ha (semoir seul) - La prestation peut être réalisée par le salarié - Le semoir est disponible également en Intercuma |