29 Juillet 2019, Marc, Michel, Julien et Stéphane se retrouvent dans la fraîcheur de la mairie de Lupersat pour finaliser un projet d’épierrage en intercuma. La nécessité d’une telle machine est partagée par tous, puisqu’il s’agit de sécuriser les chantiers d’ensilage, faciliter l’implantation des prairies et supprimer la corvée du ramassage manuel. Pourtant, les mois ont passé avant d’en arriver là ! Réaliser un investissement qui participe à l’amélioration foncière de l’exploitation peut prendre du temps du temps en effet… Un des points-clés validé par tous, a été la désignation de la cuma d’accueil qui réalisera le projet : ce sera celle du Pont de la Tardes.
Consultation aux AG
À l’occasion des assemblées générales annuelles, chaque groupe invité à évaluer les besoins, se prononce pour la poursuite du projet, discute autour des engagements. Une dernière démonstration en avril finalise le choix du matériel. Sans véritable hésitation, tant la machine Elho Scorpio 550 semble faire l’unanimité. Les caractéristiques sont les suivantes : un poids de 6,2 t, un volume de trémie de 2,80 m³, 5,5 m de largeur de travail et 2,70 m de hauteur de vidange. La surface engagée s’élève à 80 ha. La machine coûte à l’achat 62 000 € HT. Et le coût prévisionnel atteint 175 €/ha. Il est demandé 100 €/ha de parts sociales.
Organisation anticipée
Une nouvelle réunion a eu lieu en juillet pour ajuster l’organisation la plus judicieuse qui permettra de réussir des chantiers très saisonniers. Autour de la table, chacun témoigne de sa confiance, du besoin de rationalité, de son ambition, sa conviction. L’organisation s’appuiera sur la complémentarité entre les quatre cuma parties prenantes pour apporter une prestation complète avec chauffeur et tracteur. La cuma du Chauchet mettra à disposition son salarié pour assurer la conduite. Celle de la Vezelle fournira le tracteur principal. Un responsable par secteur sera chargé de recevoir les demandes, tout en sachant que le mot d’ordre est toujours de privilégier la disponibilité de la machine aux déplacements.
Préparer le terrain
La mise en route effectuée début septembre a permis de réaffirmer ce principe. Il a été rappelé quelques consignes plus techniques telles que la nécessité d’un labour, la reprise par un outil à dents, l’intervention sur sol sec et sans débris. Reste à gérer quelques points comme la mise à disposition des bennes. Les choses s’affineront avec le temps.
Autre groupe en activité
L’organisation pourra s’inspirer du groupe qui a déjà développé cette activité sur le canton de Bonnat. Les cuma des Vallons, du Bois Glaudeix, de Marseuil et Longsagne, la Butte à Renaud, de la Petite Creuse et de Saint-Fiel conduisent une expérience réussie sur ce type de prestation depuis 2004. Une nouvelle cuma, la Bussiéroise, adhère à cette activité concluante. Un succès qui a permis facilement le renouvellement de la machine en 2019, sachant qu’en moyenne, c’est une quarantaine d’hectares chaque année qui sont épierrés.
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