Les députés, réunis en plénière à Strasbourg, ont adopté à une large majorité un rapport de leur collègue française Angélique Delahaye (PPE) sur « les outils de la PAC permettant de réduire la volatilité des prix ». Les appels à une meilleure protection des agriculteurs dans la chaîne agroalimentaire se sont multipliés ces dernières semaines au niveau de l’UE, après une série de crises qui ont frappé différents secteurs (porc, lait, bœuf) et alors que la réflexion est entamée sur la révision de la Politique agricole commune (PAC) après 2020.
Le rapport parlementaire suggère ainsi de renforcer les contrats passés entre distributeurs et agriculteurs. « Aujourd’hui, il existe des contrats de distribution dans lesquels, par exemple, ne se trouvent que les engagements en années. Ou sur les volumes, on parle seulement +de plus ou moins 20% par rapport à l’année précédente+ », a expliqué à l’AFP Mme Delahaye qui suggère de faire systématiquement apparaître la quantité, la qualité exigée des produits et le prix lui-même « quitte à ce qu’il soit indexé ». Les parlementaires pressent aussi la Commission de se doter d’outils plus réactifs pour répondre aux situations d’urgence. « Il va falloir à un moment ou à un autre que la Commission qualifie ce qui est une crise dans tel ou tel secteur agricole », soutient la rapporteure. Afin d’améliorer la place de l’agriculteur au sein de la chaîne agroalimentaire, les eurodéputés appellent à mettre en place un cadre législatif pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales, faisant ainsi écho aux conclusions des ministres de l’Agriculture lors d’un conseil en début de semaine à Bruxelles.
Strasbourg, 14 déc 2016 (AFP).