Concernant la viande, « le niveau a été arrêté à 8%, et il y aura un étiquetage de l’origine (produit d’origine française) quand 100% de la viande est française dans un produit transformé », a déclaré le ministre à la presse lors de son passage au Salon international de l’élevage à Rennes, le Space. Le décret qui rend obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que des viandes, utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées, avait été publié le 21 août au Journal officiel, et les professionnels attendaient depuis la précision sur les quantités prises en compte. L’arrêté sera pris la semaine prochaine, a dit le ministre. La France avait reçu le feu vert de la Commission européenne en mars dernier pour mener cette expérimentation qui débutera le 1er janvier prochain et durera deux ans, jusqu’au 31 décembre 2018. Ce sera une première en Europe. Pour la viande, la précision d’origine du produit définie par le décret s’applique au pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. S’agissant du lait, elle concerne le pays de collecte, de conditionnement et de transformation. L’étiquetage des produits transformés est réclamé depuis longtemps par les associations de consommateurs, et notamment depuis l’éclatement début 2013 du scandale des lasagnes à la viande de cheval, frauduleusement utilisée à la place de viande de bœuf. Et avec la crise de l’élevage, ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui ont demandé que l’origine des produits soit indiquée sur les étiquettes des produits transformés pour encourager l’achat de viande produite en France.
Rennes, 15 sept 2016 (AFP)