La France avait obtenu en 2016, de la Commission européenne le droit de tester à titre expérimental ce mode d’étiquetage en France pendant deux ans, jusqu’au 31 décembre 2018. Les agriculteurs comme les associations de consommateurs souhaitaient pouvoir maintenir le dispositif au-delà de cette date.
Avec cette autorisation, pendant 15 mois encore, seuls les produits transformés avec 100% de viande française ou 100% de lait français pourront porter l’étiquette « Produit d’origine française ».
Répondre aux attentes des consommateurs
Le dispositif va être renouvelé car « cet étiquetage répond aux attentes des consommateurs et des acteurs des filières agricoles et agroalimentaires en ce qu’il apporte une garantie en termes de transparence, de qualité et de connaissance des produits de consommation », selon un communiqué du ministère. Le décret de prorogation de cette disposition a été publié mercredi au journal officiel.
La France souhaite maintenant aller plus loin dans l’harmonisation au niveau européen. « J’appelle à un débat plus large sur cette question, que je vais porter au niveau européen », déclare le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, cité dans le communiqué.
Vers une harmonisation européenne?
Selon lui, « une harmonisation européenne de l’étiquetage de l’origine des produits à l’ensemble des États membres permettra à chaque consommateur européen de disposer d’une information transparente éclairant ses choix et aux acteurs des filières agricoles et agroalimentaires d’agir dans un cadre harmonisé. »
Si la France a été pionnière en ce domaine, d’autres États membres ont déjà mis en œuvre des dispositions similaires. Une initiative citoyenne européenne a également été enregistrée par la Commission européenne et est en cours de recueil de signatures, souligne le texte.
Le scandale de la viande de cheval vendue comme du bœuf en Europe en 2013 a fait basculer l’opinion qui est aujourd’hui plus regardante sur l’origine des produits. Quatre personnes soupçonnées d’avoir participé à cette retentissante escroquerie, parmi lesquels deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero, seront jugés devant le tribunal correctionnel de Paris à partir du 23 janvier.