Cette charte, dont la signature avait été annoncée pour la semaine passée, a fait l’objet de nombreuses et laborieuses discussions : il y a eu 35 versions différentes du texte, souligne-t-on dans l’entourage du ministre de l’Agriculture Stéphane Travert. A l’arrivée, outre les principaux syndicats agricoles, les Chambres d’agriculture, les coopératives et l’Association des industries agroalimentaires (Ania), toutes les grandes enseignes françaises de distribution, y compris Leclerc, font partie des signataires.
La question était justement de savoir qui la signerait, le ministre ayant indiqué qu’il souhaitait que tous les distributeurs la signent, y compris Michel-Edouard Leclerc, qui a fait cavalier seul lors des Etats généraux. « Il ne manque personne autour de la table », s’est félicité mardi le ministre.
« Cette charte n’invente rien sur le fond: elle traduit de manière concrète et dans l’attente d’étapes à venir, l’état d’esprit nouveau qui a marqué la première phase » des Etats généraux, a-t-il indiqué. « Mais elle est profondément innovante en elle-même. C’est un accord historique ».
A défaut d’être un document juridiquement opposable, elle est « un engagement qui vous engage, politiquement et moralement » a-t-il lancé aux signataires.
Equité, dignité et loyauté font partie des mots-clés des engagements de la charte par laquelle les signataires s’engagent à « mettre en oeuvre dès les négociations commerciales qui se sont ouvertes le 1er novembre, les principes des propositions économiques issues des travaux des premiers ateliers des États généraux de l’alimentation ».
[#EGalim] Les #ChambAgri ont signé la charte d'engagement ➡️voici en résumé les 6 axes forts de la charte pour les agriculteurs.
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