La lutte contre les rumex, notamment en Agriculture bio, faisait l’objet d’une journée technique organisée début août par la Mission Bio de Chambre d’agriculture de l’Aveyron et la fdcuma12. Une quarantaine de personnes ont ce jour-là bravé des températures caniculaires pour y assister à Coubisou.
Contre le rumex, large palette de techniques testées par les agriculteurs
Après une présentation technique sur la connaissance de ces plantes (biologie, modes de reproduction…), une séquence participative a permis d’évoquer une large palette de pratiques influençant la maîtrise ou le développement des rumex.
Au fur et à mesure de la matinée, des échanges très intéressants se sont noués, car bon nombre d’éleveurs concernés par ce sujet souhaitent partager leur expérience et attendent des retours et pistes de solutions.
Parmi les techniques discutées pour contenir le rumex: les assolements, (alternance de culture d’hiver et d’été), la conduite et l’exploitation des prairies, fauche répétées ou pâture, les itinéraires techniques, faux semis avant l’implantation des céréales ou encore la gestion des effluents d’élevage (comme le compostage).
La matinée s’est poursuivie sur une parcelle de chaume de céréales, pour mettre en œuvre une solution corrective de lutte contre les rumex, le scalpage.
Essais de scalpage
Cette technique peu pratiquée consiste à épuiser la plante par passage successifs d’outils à intervalles de temps réguliers.
Trois outils de déchaumage munis de socs larges ou à ailettes étaient présents.
La cuma voisine de Villecomtal présentait le service mis en place depuis 2019, avec un Horsch Terrano 3 FX munis d’ailettes. Les établissements CMA étaient venus avec un déchaumeur Ovlac X Lander 4 m, tandis que les établissements Pages avaient choisi d’apporter un Swilft trainé de 4,4 m de chez Vaderstad.
L’objectif est de couper la racine sous le collet pour éviter que de la souche ne repartent d’autres racines. Il faut aussi extirper le rumex pour l’exposer au soleil afin qu’il sèche.
Ajuster les réglages
Selon la consistance du sol, la forme des socs, la présence ou non d’une herse peigne, la profondeur de travail à trouver n’est pas connue d’avance. Il faut donc partir sur un passage entre 5 et 7cm et ajuster les réglages pour obtenir le résultat souhaité.
On a pu observer pas mal de pieds de rumex scalpés, mais pas toujours suffisamment retournés. Des outils plus spécifiques répondraient peut être mieux à cette demande, mais seraient sans doute moins polyvalents pour d’autres travaux.
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