Le constat est maintes fois souligné : l’entretien des matériels agricoles, que ce soit en cuma ou en individuel, laisse parfois à désirer. Ce manque de rigueur peut entraîner des pannes, retards dans l’exécution des chantiers, voire des surcoûts de réparation. Les solutions pour corriger cette situation ne sont pas simples :
- les agriculteurs n’ont pas tous le temps ou les compétences pour assurer eux-mêmes cette tâche
- les artisans-réparateurs de matériels agricoles sont un peu moins présents qu’avant sur le territoire
- les concessionnaires sollicités ont parfois la main lourde au moment de rédiger les factures, y compris pour des réparations considérées légères.
Dépannage mobile
Cette situation, qui peut affecter les performances de la cuma, ont incité les responsables de l’Udcuma à commander à Jérémy Fabrès, actuellement étudiant en licence professionnelle en agroéquipement, une étude sur la création d’une activité entretien-dépannage mobile. Le jeune étudiant a chiffré ainsi l’embauche d’un salarié qualifié à 23 €/h (charges comprises). S’y rajoute le coût des «consommables» et l’outillage nécessaire : 3 €/h, et l’amortissement d’un véhicule de dépannage acheté 27 000 € neuf (avec une cuve de 200 litres pour la récupération des huiles usagées).
Jérémy Fabrès a pris l’exemple d’une intervention mécanique de 2 heures, située à 20 km du lieu de départ, pour illustrer l’intérêt d’une telle formule. Avec un service mutualisé, le coût facturé (hors-pièces) serait inférieur à 80 € contre 180 € en moyenne pour un concessionnaire. L’enjeu serait d’organiser un tel service sur un territoire pas trop large, pour maîtriser le temps et les coûts de déplacement.
Jean Maguet, président de l’Udcuma, a rappelé que le but n’est pas de s’éloigner du concessionnaire mais d’offrir aux agriculteurs et cuma locales un service de qualité à un prix raisonnable.