Parue en février 2017, votre édition spéciale départementale Charentes est à feuilleter et télécharger en ligne. Le thème de ce numéro : « des agricultures pour mieux vivre ».
L’éditorial de Jean-Yves Verhaeghen donne le ton.
« L’ensemble des indicateurs économiques agricoles sont défavorables. Tout paraît ligué contre nous : climat, marchés, volumes, consommateurs, «protecteurs» de l’environnement, de la santé… et la quasi-totalité de la population a des griefs contre notre profession. Que peut-on faire ensemble pour s’en sortir?
Avant, l’objectif était clair : produire plus, pas cher, avec des contraintes très limitées. Les notions de coût de productions, de pollution, d’environnement, de qualité, étaient inexistantes. Cette époque est révolue. La remise en cause de notre façon de travailler est forte, et trop d’agriculteurs assistent à une disparition de leur plus-value.
Les premières réponses ont souvent été «agrandissez-vous pour diluer vos charges fixes». Puis à la moindre amélioration, «… investissez pour ne pas payer d’impôts!» Malheureusement le schéma est trop simple, voire simpliste. L’année que l’on vient de vivre nous le prouve. Quid de notre vie de famille, de la vie sociale, de la défense de notre profession, de notre rôle de chef d’entreprise, de producteur pour nourrir les Hommes ? L’agriculteur, malgré tous les risques qu’il prend, doit-il espérer au mieux un Smic? Ou un Rsa activité ?… Et en plus supporter les attaques régulières de la société civile ?
Notre volonté avec ce numéro spécial et lors de notre assemblée générale, est de vous accompagner dans vos projets qui peuvent trouver un ancrage avec ceux de votre cuma. Celle-ci est souvent par exemple un outil indirect pour aller chercher la plus-value directement auprès du consommateur. L’occasion de faire valoir nos méthodes de productions et leurs qualités, nos savoir-faire, nos savoir-être, nos contraintes et les réalités de notre profession, qui doit s’adapter aux demandes diverses et versatiles de la société (à condition de nous laisser choisir le système agricole qui nourrit notre passion et notre projet de vie!).
Il est possible aussi, via la cuma, de tester les évolutions technologiques favorables au respect de l’environnement. L’enjeu est de se faire une opinion, voire d’investir de manière modérée par la cuma et ainsi maîtriser les coûts liés aux modifications techniques induites.
Les cuma nous permettent d’appréhender cette perpétuelle évolution et d’en rester les pilotes. A nous de veiller à ce que ces mutations servent nos projets, garantissent le patrimoine économique et social dont nous sommes dépositaires, et celui des générations suivantes. »
Et la version complète en pdf du numéro spécial à lire et télécharger ici.