Une partie du secteur agricole n’a que ce mot en bouche : « start-up ». D’un côté, elles effraient, de l’autre, elles passionnent. À croire même qu’aujourd’hui, ne pas avoir monté sa start-up dans le secteur agricole est un peu comme « ne pas avoir de Rolex au poignet à 50 ans ».
Le développement des services numériques qu’elles portent dans l’agriculture dessine le paysage des relations et services agricoles de demain. Elles remettent en cause les rapports entre les agriculteurs eux-mêmes et les relations avec les institutions (coopératives, syndicats, chambres d’agriculture, réseaux cuma). Les start-up dont nous nous faisons l’écho dans le dossier p.28 proposent, grâce à la mise en relation d’agriculteurs, de disposer d’expertises techniques, de machines ou de salariés.
A la différence des réseaux historiques (qui reposent sur l’engagement à long terme), ces nouveaux services répondent à des besoins immédiats et opportunistes. Pour certains, ce mouvement pose les bases de la nouvelle coopération en agriculture.
Le phénomène start-up est bien réel. Les jeunes pousses qui émergent aujourd’hui seront sans doute différentes demain. Neuf start-up sur dix disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues. Elles ont le mérite de bousculer et de faire évoluer le secteur.
La force des hommes
L’arrivée des plates-formes web d’échanges, de mise en commun et de partage offre de nouveaux supports qui renforcent et développent les réseaux existants. Un peu comme pour Entraid’. D’une publication magazine papier unique à la diffusion d’information sur les réseaux sociaux, sur son site internet et sur votre téléphone portable. Ce sont de véritables changements. Nous le voyons tous les jours au sein de la rédaction. N’ayons pas peur du changement, créons-le.
Le réseau cuma n’a pas attendu les start-up pour dessiner un avenir collectif à ceux qui privilégient l’usage à la propriété. La force du réseau est dans ses hommes. Il travaille activement à devenir plus agile et réactif dans un environnement qui évolue quotidiennement.
Les liens évoluent, les hommes restent.