La qualité de l’ensilage contrôlée à la cadence du tamis

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La qualité de l’ensilage contrôlée à la cadence du tamis

Trois tamis réalisés à la cuma l’Entraide de Mellé dans le cadre d’un suivi de chantier complet. L’ensileuse sur ce chantier était la Krone Big X 580 de la cuma de Piré.

Dans l’industrie et l’agroalimentaire, chaque production a le droit à son « contrôle qualité »… Pourquoi l’ensilage n’y aurait pas droit ? Sur le secteur Ille Armor, la saison d’ensilage 2017 a été rythmée par de nombreux contrôles de qualité avec le fameux tamis ITCF.

L’an passé, en 2016, plusieurs analyses au tamis avaient été réalisées. Cette campagne avait mis en évidence des différences entre le cahier des charges de l’éleveur et la réalité du produit rendu au silo. Il en avait résulté de nombreux réglages des ensileuses pour parvenir au résultat souhaité par l’adhérent. Car s’il est primordial qu’il y ait un cahier des charges clair le jour de l’ ensilage, le stock de l’année se jouant là, il est tout aussi important que la consigne soit respectée.

Cette initiative spontanée et totalement gratuite avait été particulièrement appréciée par les éleveurs, autant que par les chauffeurs. En effet, il n’est pas rare de constater des différences entre les réglages en cabine des ensileuses et la réalité du fourrage récolté. Ce différentiel peut être une information très utile au chauffeur. Fort de ces constats, l’équipe d’animateurs a souhaité développer ce service au cours de la saison d’ensilage 2017.

Plusieurs facteurs à maîtriser

Nous avons souhaité apporter un service qualitatif aux cuma par le biais de cette «opération tamis» et sensibiliser les salariés et adhérents à l’importance de plusieurs sujets : le stade de récolte, les longueurs de coupe, l’éclatement des grains, l’adaptation des réglages selon le stade de la plante, jusqu’aux notions de tassage.

En appui, une fiche plastifiée reprenant les clés de la réussite d’un ensilage maïs avait été construite avant la saison. Le réseau cuma s’était investi dans ce travail avec les contrôles laitiers (Eilyps et BCEL Ouest) pour ce support, destiné aussi bien aux chauffeurs qu’aux adhérents. Cette campagne d’ensilage 2017 aura été marquée par un net progrès de l’éclatage du grain sur les différents chantiers que nous avons visités. Aussi, il est certain que nous ne manquerons pas de ressortir nos tamis pour la campagne 2018.


Ensilage : contrôle qualité en huit points

Nous sommes partis du principe que toutes les machines sont capables de faire du bon travail quels que soient leur année de mise en service ou leur nombre d’heures effectuées.

Ensilage : opération tamis en Ille-Armor : vue du résultat d’un test du seau avec la John Deere 7480 de la cuma La Fourragère, de Martigné.

Vue du résultat d’un test du seau avec l’ensileuse John Deere 7480 de la cuma La Fourragère, de Martigné.

Lors de nos interventions, la méthode employée était toujours la même :

  • Une prise d’échantillon au silo avec un seau de 15 l sur une remorque représentative (pas de maïs issu du détourage)
  • Un tamisage en 3 fractions : > 20 mm (gros morceaux) / >10 et <20 mm (fraction intermédiaire) / <10 mm (fraction fine)
  • Analyse visuelle des proportions de ces 3 fractions, vérification de la longueur de coupe, de l’éclatement des grains (avec test du seau si possible)
  • Deuxième tamisage pour confirmer les résultats
  • Dépose de la fiche « réussite ensilage » au niveau des échantillons
  • Conseil tassage au niveau du silo
  • Suivi du chantier avec le chauffeur de l’ensileuse, vérification des réglages en cabine, discussion entretien, affûtage, optimisation des réglages, etc.

Retrouvez prochainement sur entraid.com l’intégralité de votre spécial Ille Armor.

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