«Comme une start-up, notre fédération veut développer un modèle qui correspond à des besoins concrets», illustre Thierry Bailliet, le président de la frcuma des Hauts-de-France. Réactivité et sur-mesure autant que possible dans l’accompagnement, telle est l’impulsion qu’a souhaité donner l’équipe régionale. Pour cela, la frcuma s’est étoffée de 3 ingénieurs conseils et d’une assistante afin d’apporter l’accompagnement nécessaire à la montée en puissance des groupes des départements de la grande région. Plus que jamais, les cuma sont montrées comme une solution pour abaisser les charges des exploitations.«Ceux qui croient au partage et à la solidarité ne sont pas des utopistes mais des pragmatiques», a lancé le président, avant d’introduire la table ronde portant sur la baisse des charges de mécanisation avec des témoignages de président de cuma.
«Dynamique» commune pour la performance
«La région est marquée par la diversité et la complémentarité de ses exploitations», a insisté Luc Maurer, DRAAF, à l’intention des cumistes. L’ancien membre du cabinet de Stéphane Le Foll (ex-ministre de l’Agriculture) a tenu à souligner son attachement à l’agriculture de groupe qui a un rôle prépondérant à jouer pour garantir la «compétitivité des exploitations» qu’il définit comme économique, sanitaire, environnementale et sociale. En s’attachant à parler «d’ agroécologie» et «d’autonomie» des exploitations, il a décrit le réseau des cuma comme ayant «un intérêt économique évident», couplé avec un rôle technique d’accompagnement et un temps de prise de recul nécessaire offert aux agriculteurs grâce au groupe.
Il a invité la fédération régionale à rejoindre une «dynamique» commune pour la performance des exploitations des Hauts-de-France. Citant à plusieurs reprises Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région en charge de l’agriculture, il a indiqué travailler avec elle pour la mutation des exploitations agricoles vers davantage de résilience et d’innovation. Sur ce dernier point et sur les nouvelles technologies, il souhaite mettre en relation l’ensemble des acteurs (entreprises, recherche, start-up, OPA, agriculteurs) afin d’aider l’expérimentation et créer des passerelles entre l’offre et la demande.