Ces cuma coupent en moyenne 203 ha (essentiellement céréales et colza). Prix moyen : 110 €/ha, carburant et chauffeur compris (il s’agit le plus souvent d’un salarié). Pour 14 d’entre elles, la surface augmente, sans doute parce que les agrandissements des exploitations d’élevage se traduisent par plus de cultures. Le renouvellement de la machine s’annonce toutefois problématique pour 12 des cuma. « Les saisons sont de plus en plus courtes, explique Benoît Bruchet, directeur de la Fdcuma. Les adhérents sont pressés et il est difficile de les satisfaire même avec des grosses machines ». La nécessité de semer des couverts le plus tôt possible ajoute aujourd’hui une pression à l’avancement rapide de la récolte. En face, les entrepreneurs professionnels et surtout les agriculteurs faisant de la prestation occasionnelle sont disponibles à des tarifs attractifs.
Différentes solutions en inter-cuma
L’inter-cuma est une des solutions envisagées pour mieux valoriser les moissonneuses. « Pour trouver un gros décalage dans les dates de maturité, il faut toutefois aller assez loin et les groupes y sont souvent réticents. Nous observons plutôt des échanges entre cuma proches, qui jouent sur quelques jours de décalage, ou qui récoltent ensemble dans un secteur quand une pluie localisée a arrêté la moisson dans un autre ». Les cuma pourraient aussi proposer des services complémentaires pour faire la différence : récolte de menues pailles ou pressage associé au battage.