Sur 84 réponses, 75 expriment un oui! En cas d’installation sur une exploitation, leur auteur compte travailler avec une cuma. L’impressionnante proportion ressort d’un questionnaire soumis à deux classe de BTS Acse du lycée agricole de Laval par la fédération des cuma. «Les trois quarts d’entre eux ont le projet de s’installer à plus ou moins moyen terme», précise Benoît Bruchet, le directeur de la fdcuma 53, qui rencontrait ces étudiants afin d’apporter des références concrètes aux cuma qui s’intéressent à leur avenir et au renouvellement des générations. Ce plébiscite sonne comme un message aux agriculteurs en activité: Préparez vos cuma, la génération suivante compte dessus.
Vers des réflexions en co-construction
Malgré cet a priori favorable et cette envie, les réponses pointent largement les difficultés du partage de matériel.
«Les problèmes de casse, la question de la disponibilité» reviennent de façon marquée dans la colonne des freins potentiels. Notamment sur la base d’expériences dans le cadre de stage, des étudiants estiment que «les règles ne sont pas assez strictes sur ces points dans les groupes.»
Et le conseiller de cuma ne cache pas que certaines coopératives ont effectivement à travailler dessus. Benoît Bruchet retient que les cuma auront besoin d’écouter et s’adapter à ces demandes du futur.
«C’est vrai qu’il y a aussi des attentes qui semblent un peu compliquées», tandis que les groupes ont aussi le devoir de sécuriser leurs activités.
Installation: place à l’imagination et au mélange de générations
Pour autant, l’optimisme reste de rigueur. La réflexion en co-construction entre expérimentés et nouveaux entrants devrait bien trouver des solutions et des compatibilités. Place à l’imagination et au mélange de générations.
Enfin, à découvrir également concernant l’impact des cuma sur l’installation:
Installation collective: une voie encore trop méconnue.
[Témoignage] Sauter le pas de l’installation avec la cuma.