Ce déplacement présidentiel sur deux jours s’ouvrira vendredi en début d’après-midi par la visite du lycée agricole de Limoges Les Vaseix, a-t-on précisé de même source. Accompagné du ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, M. Macron se rendra ensuite dans une exploitation agricole, à Châteauponsac.
Au cours de ces deux visites, il développera les thèmes de sa campagne électorale quand il souhaitait que « les producteurs soient payés au juste prix et que les consommateurs bénéficient de produits de qualité à des prix raisonnables », selon l’Élysée, M. Macron avait proposé d’organiser « dès l’été » un « Grenelle de l’alimentation » pour redonner de la valeur aux produits agricoles. Il prévoyait aussi de lancer un plan de transformation agricole de cinq milliards d’euros sur cinq ans pour moderniser les exploitations.
Le chef de l’État rejoindra dans la soirée la préfecture de Haute-Vienne, à Limoges, où il passera la nuit après avoir présidé un « banquet républicain » avec les élus locaux. Samedi matin, il participera aux cérémonies commémoratives du massacre d’Oradour-sur-Glane, tenant ainsi une promesse faite à Robert Hébras, dernier survivant de ce massacre, lors d’une visite du village martyr effectuée fin avril, en pleine campagne électorale.
« Le président a souhaité que la cérémonie soit placée sous le signe de la transmission de la mémoire et sera ainsi entouré de quelque 500 enfants venus d’Oradour-sur-Glane et de toute la France », selon l’Élysée. M. Macron, qui prononcera un discours lors de cette cérémonie, effectuera plusieurs haltes symboliques, dont l’une dans l’ancienne église du village où plus de 450 femmes et enfants avaient été enfermés et brûlés vifs. Les hommes avaient été abattus dans des granges avant que le village ne soit entièrement incendié. Robert Hébras avait lui-même été mitraillé et laissé pour mort dans un garage, d’où il avait réussi à s’échapper malgré l’incendie.
C’est face à l’autel de l’église qu’il avait été enlacé par les présidents français François Hollande et allemand Joachim Gauck le 4 septembre 2013, nouveau geste symbolique de la réconciliation franco-allemande après celui de François Mitterrand et Helmut Kohl, main dans la main en 1984 à Verdun.
Par ailleurs, les salariés de l’équipementier automobile en difficulté GM&S Industry, à La Souterraine (Creuse), ont réclamé une entrevue avec le président à l’occasion de ce déplacement en Haute-Vienne. Interrogé mercredi par l’AFP, l’Élysée n’était toutefois « pas encore en mesure de confirmer un éventuel rendez-vous ».