Du salaire net au coût total, combien coûte un salarié agricole

Le salaire net

Il doit être égal au moins au SMIC ou au salaire net minimum conventionnel en fonction de l’échelon retenu. 

+ Autres éléments de rémunération au cas par cas : prime de précarité (si CDD), 13^e mois, prime annuelle liées aux résultats (ex : productivité numérique, rendements cultures, …), primes exceptionnelles (ex : événement, difficulté particulière), prime à l’ancienneté, prévue généralement par la convention collective, heures supplémentaires (25 % de la 36^e heure à la 43^e heure incluse, et 50 % à compter de la 44^e heure).

Les charges sociales

L’employeur va verser à la MSA des charges patronales et salariales qui correspondent aux cotisations obligatoires finançant la maladie, la retraite de base, les allocations familiales, les contribution pour l’Etat (CSG, CRDS, …).

Les charges sociales patronales représentent environ 42 % du salaire brut, sauf pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC (soit 2 368 €) qui peuvent bénéficier d’une réduction patronale sur les bas et les moyens salaires.

Pour calculer le coût total, il ne faut oublier aucune ligne de charges

Les aides à l’emploi

CICE : les exploitations employeuses de main d’œuvre soumises au régime réel d’imposition peuvent bénéficier aussi du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) qui équivaut à une baisse de cotisations sociales sous la forme d’une réduction de l’IS ou de l’IR, calculée sur 6 % de la masse salariale, jusqu’à 2,5 fois le SMIC.

Autres aides : possibilité de bénéficier d’exonérations sociales ou fiscales au titre de dispositifs tels que la ZRR (zone de revitalisation rurale), contrat particulier (apprentissage, …). Renseignez-vous (MSA, service juridique de votre syndicat, Centre de gestion, …) pour connaître les différents dispositifs d’aides qui évoluent régulièrement.

Les autres charges

Pour calculer la totalité du coût salarial, il est nécessaire aussi d’ajouter les autres charges et taxes liées au salaire ou induites par le recrutement. 

Au départ :

• Les coûts d’installation/maintenance de son poste de travail (ex : investissement lié à la prévention des risques professionnels).
• Les coûts de recrutement (ex : la diffusion d’annonces, …)
• Tous les ans :
• La médecine du travail (70 à 80 € par salarié et par an en moyenne)
• La mutuelle complémentaire que l’employeur a obligation de proposer au salarié depuis 2016 et dont 50 % est pris en charge par l’employeur.
• Éventuellement les titres restaurants, bons d’achat cadeaux ou bons vacances (non soumis sous conditions aux versements de charges sociales).
• Les avantages en nature : repas, hébergement, fournitures de produits alimentaires ou autres (bois) issus de l’exploitation.
• Le coût de gestion du poste (édition des fiches de paies et autres déclarations administratives, …)  

Impact réel sur le revenu

Dans la mesure où les taux de cotisation MSA des exploitations représentent entre 35 et 40 % du résultat courant, l’embauche est susceptible d’entraîner une diminution du résultat qui selon le niveau antérieur peut faire baisser les cotisations sociales d’environ 7 à 8.000 € pour une charge annuelle de 20.000 €