La cuma des 3 Cantons regroupe plus de 110 adhérents pour un chiffre d’affaire qui dépassera cette année les 400 k€. Si tout a commencé il y a 35 ans avec 5 adhérents autour d’un semoir monograine, le parc comprend aujourd’hui 75 matériel, allant des outils de travail de sol à la moissonneuse-batteuse en passant par la fenaison et la traction. Jusqu’à présent, les adhérents se chargeaient de la conduite. Pour encadrer l’utilisation des outils, la cuma a misé sur la nomination d’un responsable par outil, ainsi que d’un règlement intérieur précis. «Il faut être très rigoureux pour que tout fonctionne. Dans notre cuma, celui qui attèle l’outil en devient responsable» explique Etienne Koch, le président de la cuma des 3 Cantons.
Un salarié à la cuma des 3 Cantons pour ne plus dételer entre 2 adhérents
«Nous proposons des outils performants pour des coûts intéressants. Mais sans main d’œuvre, nous n’arrivions plus à suivre pour honorer toutes les demandes. Nous allions dans le mur.» Le groupe facture par exemple 30€/ha pour l’ensemble tracteur-semoir avec chauffeur. Mais pour pouvoir semer chaque année les 900ha de colza, 700ha de tournesol et 400ha de maïs, il faut un chantier performant. Autre exemple, le pressage: «7.000 bottes par an est un rythme qui interdit d’avoir à atteler/dételer entre 2 adhérents.»
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Or, «le matériel devient certes de plus en plus performant, mais également de plus en plus complexe. Et nous renouvelons le matériel tous les 2 ou 3 ans. Ainsi, un adhérent qui ne l’utilise qu’une à deux fois par an ne sera pas efficace et risque de commettre des erreurs. Passer par un salarié et ne plus avoir à décrocher entre chaque adhérent est un gage d’efficacité. Cela permet aussi de réduire les coûts d’entretien en limitant le risque d’accident.»
Une annonce facebook pour trouver le bon profil
Ainsi, la cuma a créé un groupement d’employeurs et a recruté un chauffeur le 1er avril 2022. «Nous avons eu de la chance» concède Etienne Koch, «il aura suffi d’une annonce sur facebook pour trouver quelqu’un rapidement. Théo Marquet réalise 1/3 de son temps pour la cuma, principalement des prestations de semis, enrubannage et binage, et 2/3 chez des adhérents du groupement d’employeurs.»
«Les adhérents ont eu un peu de mal à se lancer. Mais après ce petit moment d’appréhension, tout le monde veut y aller» conclue Etienne Koch. «Il faudra sans doute rapidement préparer l’arrivée du second salarié.» Une situation similaire à l’arrivée du premier tracteur dans la cuma. «Il y a d’abord eu beaucoup de réticence. Puis finalement il y avait 3 tracteurs dans la cuma l’année suivante, et 6 aujourd’hui.»
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