C’est l’outil dont tout agriculteur peut avoir besoin. «Les parcelles éloignées du siège d’exploitation coûtent cher, en termes d’usure du matériel, de consommation de gasoil, de temps passé ou d’un point de vue agronomique», lance Mickaël Jacquemin, agriculteur dans la Marne et fondateur de la plateforme « échangeparcelle.fr ».
Partant du principe que les agriculteurs étaient de plus en plus connectés, de manière obligatoire (télépac) ou volontaire (réseaux sociaux), cette nouvelle plateforme s’adresse à l’ensemble des chefs d’exploitation, tous plus ou moins concernés par cette problématique foncière.
Mise en relation gratuite
Les services sont gratuits pour les utilisateurs (agriculteurs) et simples d’utilisation. En quelques clics, on peut géolocaliser sa ferme et les parcelles qu’on souhaite échanger. Un curseur permet de notifier son souhait en terme de kilométrage.
Ensuite, c’est l’algorithme qui travaille. Cette base de données calcule les échanges possibles, soit directement entre deux agriculteurs, soit en cascade. Un mail est ensuite envoyé pour que les intéressés se rapprochent et entrent dans le vif de la négociation et des conditions pratiques.
« Il faut un maximum de parcelles enregistrées »
Comme toutes les plateformes de mise en relations, plus il y aura d’offres, plus les utilisateurs y trouveront leur compte. « L’objectif à deux ans est d’avoir en moyenne 200 parcelles par département », explique le fondateur.
Conseil des partenaires
Une fois la mise en relation effectuée, le service de la plateforme s’arrête. Le relais est passé à ses partenaires, via lesquels elle se rémunère. En fonction de la localisation de l’échange, la plateforme «pousse» des organismes de conseil qui peuvent aider les agriculteurs à formaliser leur échange. Experts fonciers, AS, CER, Chambres d’agriculture ou encore Agrosolutions sont autant d’organismes à même d’apporter un regard juridique et/ou agronomique aux agriculteurs qui souhaitent contractualiser.
Echange en jouissance
Juridiquement d’ailleurs, pour les parcelles en faire valoir indirect, l’échange en jouissance est autorisé par le code rural, à condition d’en informer le bailleur par écrit. Ce dernier aura un délai de deux mois pour répondre. « Cet outil ouvre le champ des possibles pour le conseil. Aujourd’hui, 10ha n’équivaut pas à 10ha, selon l’endroit où l’on se trouve et la réglementation, notamment environnementale, en vigueur », juge Carole Zakine, manager au sein du cabinet d’expertise AgroSolutions (Filiale de In Vivo).
Créer son annonce sur echangeparcelle.fr
www.echangeparcelle.fr 1°) Création de l’annonce en 5 clics : géolocalisation du siège d’exploitation et des parcelles disponibles à l’échange, nombre de kilomètres max à parcourir, et coordonnées. 2°) algorithme du site pour calculer les échanges possibles 3°) Envoi d’un mail aux utilisateurs avec les contacts pour se mettre en relation |