Les six adhérents se sont rencontrés lors d’une réunion organisée par la cave coopérative Jaillance, suite au départ à la retraite d’un viticulteur. « Nous avons été mis en relation avec Terre de liens pour la reprise du foncier, et les différentes réunions ont permis de créer un groupe pour avancer ensemble », se souvient Hélène Goubet, présidente de la cuma de Cresta.
Apprendre à s’organiser pour avancer ensemble en cuma
C’est lors de ces rencontres que le concept de la cuma est arrivé sur la table. « Dans le groupe nous étions au même point au niveau du matériel avec chacun pas grand-chose, explique Hélène Goubet. La cuma c’était le moyen de pouvoir investir dans des matériels performants qu’aucun d’entre nous n’aurait pu acheter seul. »
Ensuite tout est allé très vite. Le groupe a rencontré l’animatrice de la fdcuma. « Nous avons d’abord suivi la formation S’engager et devenir acteur de sa cuma [SDAC]. Nous avons aussi fait le point sur les différentes règles de fonctionnement de la cuma, comment fixer les tarifs des matériels, le point sur la comptabilité. Bref tout ce qu’il est possible ou non de faire avec l’outil cuma. »
Même si le groupe rêve au début de cuma intégrale, « [ils ont] fait le choix de commencer par des matériels qui ne provoquent pas de tension comme un broyeur de sarments, un épandeur d’engrais… Cela permet d’apprendre à s’organiser ensemble. »
Cuma de Cresta : un partage d’expérience
Mais pour les six adhérents, la première force de la cuma de Cresta, « c’est le groupe ».
Hélène Goubet détaille : « Nous nous sommes tous installés récemment et tous hors cadre familial avec parfois des expériences dans d’autres activités professionnelles comme l’enseignement ou la comptabilité. Nous n’avons pas eu l’occasion de bénéficier d’une transmission d’expérience. Lors de nos installations, nous avons été épaulés par la cave coopérative Jaillance dont nous sommes tous adhérents. Nous avons aussi bénéficié de l’aide de voisins. Pour nous, la cuma c’est d’abord un partage d’expérience. C’est un atelier d’échange de pratiques pour les différents travaux. La cuma permet de s’appuyer sur un groupe pour lever des doutes, avoir des conseils ou une aide pour certains travaux. »
Le groupe organise aussi des réunions, au moins deux fois par an pour la comptabilité et la facturation des matériels. « Des réunions qui se terminent souvent par un bon repas, se réjouit la présidente. Un moment convivial qui permet de souder le groupe. » L’entraide est aussi une clef de voûte. « On se voit quand même assez souvent pour différents chantiers chez les uns ou les autres. Cela fait partie de notre démarche. S’entraider, partager et avancer ensemble », conclut Hélène Goubet.
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