Comment concrétiser l’embauche d’un salarié? C’est la question que se posait la cuma du Paluel en Savoie lorsqu’elle a démarré la première journée avec le dispositif DiNA, accompagnée par Jay Jivan, animateur de la fdcuma, et Sophie Marçot, intervenante pour la frcuma AuRA. L’idée initiale était l’embauche d’un salarié polyvalent pour la conduite des tracteurs, la traite ou encore l’entretien du matériel. Au fil de la discussion, les adhérents se sont rendus compte qu’il fallait d’abord répondre à une question: «Quels types de travaux voulons-nous déléguer?»
Conserver la technique, déléguer l’administratif
Dans les jours qui suivirent, le projet d’embauche d’un salarié a été partagé avec 5 autres cuma voisines. Ces rencontres ont permis de dégager une envie et une volonté commune qui était de «se décharger des tâches administratives comme le secrétariat, la comptabilité ou la facturation pour avoir plus de temps à consacrer à la technique». Lors de la seconde journée DiNA, ce sont donc 6 cuma qui se sont finalement retrouvées autour de la table avec l’ambition commune de concrétiser le projet.
Le groupe a alors, point par point, abordé toutes les rubriques d’une fiche de poste: lieu de travail, missions, activités, profil du candidat, type de contrat. Chaque point a été discuté pour qu’il soit partagé par tous. Des débats ont permis de revoir l’ordre de priorité des tâches à déléguer. Les sujets restant à caler ont été intégrés dans un plan d’action plus général à propos de l’embauche mutualisée.
Il ne reste plus qu’à trouver le salarié pour ce poste et un candidat s’est déjà manifesté. Avant l’automne prochain, les six cuma vont ainsi concrétiser leur projet avec, tout d’abord la mise à jour de leurs statuts pour être groupement d’employeurs.
Un DiNA pour conforter l’emploi et les employeurs
Autre groupe mais même démarche. Après un état des lieux réalisé en présence d’une partie de l’équipe, les responsables de la cuma du Piedmont dans l’Isère ont souhaité rassembler les 5 salariés et 3 agriculteurs de la cuma afin de définir ensemble les bonnes pratiques d’organisation pour une équipe motivée, efficace et… durable!
Les salariés ont alors imaginé la cuma idéale qui favoriserait leur motivation, en terme de posture de l’employeur, d’organisation, d’équipements… De leur côté, les agriculteurs ont imaginé les salariés idéaux, en terme de savoir-faire et savoir-être. Après une mise en commun permettant de confronter les points de vue de chacun sur le diagnostic, le groupe a comparé la situation actuelle à la situation rêvée, afin d’identifier des priorités à mettre en œuvre. La réalisation d’un vrai plan d’action, riche et partagé par tous, a conclu la séance. La balle est maintenant dans le camp de la cuma pour mettre en application les actions prévues dans les délais impartis.