C’est l’un des axes de recherche sur lequel travaille le pôle de compétitivité Viameca, qui rayonne sur trois régions et un bassin comptant 30% des effectifs de la mécanique en France. Quatre thématiques y sont développées: l’ingénierie de surface pour le traitement des métaux, les procédés avancés de fabrication, l’ingénierie des usages et services ainsi que les sytèmes intelligents et la robotique.
«Nous apportons le plus d’intelligence possible à des plateformes roulantes.» Mais la technologie ne suffit pas, estime Arnaud Bocquillon. «Il faut aussi travailler sur l’acceptabilité de ces solutions et la gestion des changements.» Imaginer des modèles économiques qui peuvent intégrer «un partage de la machine.»
Une économie de la fonctionnalité d’autant plus pertinente que les agriculteurs sont déjà habitués à ce type d’usage via les Cuma. Ce qui implique un travail très en amont. «On ne vend pas un usage comme on vend le transfert de propriété d’une machine.»
Dans cette économie de la fonctionnalité, la machine est évolutive, elle peut être re-paramétrée. La rémunération se fait dans le temps. Ce choix permet aussi aux usagers de s’approprier ces nouveaux outils. «On peut avoir peur d’investir dans un robot. Le client n’achète pas. Il peut se roder, se tester. Il faut que le coût ait un sens qui corresponde à un service rendu.»
Arnaud Bocquillon
A 40 ans, cet ingénieur en mécanique des structures et systèmes est diplômé du CNAM, après un DUT en mesures physiques. Après 10 ans dans le service recherche et développement d’une usine de pneumatiques de Michelin, il a intégré, il y a 9 ans, le pôle de compétivité Viameca.
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