Plus de 15 fois la France en surface, soit 8,5 millions de km², pour 200 millions d’habitants (3 fois la population française) et un PIB légèrement inférieur au nôtre : 1 691 Md€ (contre 2 114 pour la France), mais auquel l’agriculture contribue pour plus de 5%, alors que dans le même temps, la part de l’agriculture dans le PIB en France est de moins de 2%.
Plus haut, plus fort
Par rapport au début des années 90, les volumes de production se sont multipliés, jusqu’à 2,9 fois pour la volaille ou 3,5 fois pour le soja. Du point de vue agricole, le Brésil est surtout connu pour son fort développement, qui lui vaut aujourd’hui d’être devenu le 4e agro-exportateur mondial, devant la France. Premier sur le sucre, le jus d’oranges ou le café, le pays est aussi le premier exportateur de soja (dont il est le 2e producteur mondial). La France, qui n’est que le 19e client du pays, concentre d’ailleurs 50% de ses achats au Brésil sur le soja.
Majorité silencieuse
Au-delà des chiffres que le marché mondial connaît presque par cœur, l’agriculture brésilienne est surtout duale. Le poids du pays dans les échanges commerciaux mondiaux des produits agricoles n’est dû qu’à un groupe de 800 000 exploitations, qui gère tout de même 63% des terres. Les autres le sont par les plus de 4 millions d’exploitations familiales qui emploient environ 14 millions de personnes, pour produire 2/3 de l’alimentation des Brésiliens. Deux agricultures différentes qui vont même jusqu’à avoir chacune leur ministère, bien distinct lui aussi.
A suivre sur entraid.com : au Brésil aussi, l’agriculture vit avec des groupes. Rendez-vous dans les prochains jours.