Dans certaines régions l’élevage a pratiquement disparu, alors que dans d’autres, il est surreprésenté. « Le problème de l’agriculture actuelle n’est pas tant sa trop forte intensification que sa trop faible diversité » met en garde Gilles Lemaire qui poursuit : « Il est absolument nécessaire de rompre le lien historique entre intensification et uniformisation des systèmes de production agricole ».
La diversité des cultures au sein des paysages et des rotations favorise en effet plusieurs vertus : amélioration de la structure des sols, recyclage des éléments nutritifs, séquestration du carbone et de la diversité biologique dans les sols, contrôle des communautés d’adventices, d’insectes et de maladies … Cette diversité des modes d’occupation des sols au niveau local doit permettre une intensification de la production agricole, tout en préservant l’environnement. C’est pourquoi les pouvoirs publics mais aussi les opérateurs économiques doivent encourager la complémentarité territoriale entre filières végétales et animales. La diversité doit être organisée à toutes les échelles : parcelle, exploitation, paysage, région. Il convient pour cela d’adapter les cadres réglementaires et d’encourager les échanges entre céréaliers et éleveurs …
V. Demazel