Déspécialiser : complémentarités entre éleveurs et céréaliers

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Déspécialiser : complémentarités entre éleveurs et céréaliers

Gilles Lemaire, Directeur de recherche honoraire à l'INRA est intervenu au salon MécaElevage le 19 juin dernier à Bressuire lors du forum axé sur les complémentarités entre éleveurs et céréaliers. Il a planté le décor de l'évolution de l'activité agricole ces dernières années. Un constat : l'agriculture s'est spécialisée sur les territoires.

Dans certaines régions l’élevage a pratiquement disparu, alors que dans d’autres, il est surreprésenté. « Le problème de l’agriculture actuelle n’est pas tant sa trop forte intensification que sa trop faible diversité » met en garde Gilles Lemaire qui poursuit : « Il est absolument nécessaire de rompre le lien historique entre intensification et uniformisation des systèmes de production agricole ».
La diversité des cultures au sein des paysages et des rotations favorise en effet plusieurs vertus : amélioration de la structure des sols, recyclage des éléments nutritifs, séquestration du carbone et de la diversité biologique dans les sols, contrôle des communautés d’adventices, d’insectes et de maladies … Cette diversité des modes d’occupation des sols au niveau local doit permettre une intensification de la production agricole, tout en préservant l’environnement. C’est pourquoi les pouvoirs publics mais aussi les opérateurs économiques doivent encourager la complémentarité territoriale entre filières végétales et animales. La diversité doit être organisée à toutes les échelles : parcelle, exploitation, paysage, région. Il convient pour cela d’adapter les cadres réglementaires et d’encourager les échanges entre céréaliers et éleveurs …
V. Demazel

 

 

 

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