C’est la cuma qui s’en charge avec une désileuse automotrice RMH de 16m3. C’est la troisième machine de la cuma depuis sa création en 2006. Trois salariés dont un à temps plein et deux à temps partiel, assurent la conduite.
En tout, 8000 tonnes (ensilage maïs, herbe, foin, concentrés, …) sont distribuées par an avec cette machine achetée 156 000€. La tournée de la désileuse s’effectue en 5h30 pour un trajet de 42km (l’hiver). Cela représente 550 vaches laitières nourries tous les jours de cette façon, soit un total de 4,2 millions de litres. Pour atteindre une qualité d’alimentation optimale, la distribution est assurée 7 j sur 7 même si cette pratique entraîne des coûts supplémentaires par rapport à une distribution exclusivement en semaine. La facturation est calculée selon trois critères : 70% en fonction des quotas (de 350 à 800 000 litres dans les exploitations adhérentes), 15% en fonction du temps et 15% en fonction du tonnage. Le prix moyen facturé s’élève à 16, 52€ pour 1000 litres, ce qui génère un chiffre d’affaire total de 72 000€. Dans le poste charges, la main d’œuvre représente 25 000€, l’amortissement : 17 000€, le carburant : 13 000€.
Le Président Joël Prenant et le trésorier, Alexis Descamps ne regrettent pas la mise en place de cette activité, même si la circulation de la désileuse dans les élevages a obligé certaines d’entre eux à modifier leurs bâtiments. Les responsables sont également très vigilants sur l’entretien régulier de la machine qui est lavée tous les jours. En cas de gros pépin mécanique, il est prévu qu’une cuma voisine de la Sarthe puisse venir dépanner le groupe avec sa propre désileuse. Et inversement, si la désileuse de la cuma Sartoise est momentanément indisponible. « Sans la mise en place de cette activité en cuma, une ou deux exploitations auraient probablement arrêté de produire du lait » observent les deux responsables pour qui le choix d’un salarié rigoureux et compétent est primordial. La cuma Distri – Braye avait remporté voici quelques années dans le cadre du « grand prix cuma », un chèque de 500€ pour cet investissement très innovant à l’époque. Ce budget est utilisé aujourd’hui pour l’accueil des groupes d’éleveurs intéressés par leur démarche. Avis aux amateurs.