Gildas David est installé depuis le 1er décembre 2015, à Saint-Abraham. Son Earl, située au Coin de l’Or, produit des œufs de consommation (47 800 places en cages) et dispose de 65 hectares pour les cultures, en conversion à l’agriculture biologique depuis 2017. Depuis le début, il adhère à la cuma des Cinq clochers, groupe employant deux salariés et proposant l’ensemble des activités classiques de labour, semis, épandages, pressage, déchaumage et moisson.
Déserherbage mécanique : la gamme complète dès le printemps 2018
Gildas délègue déjà les principaux travaux de culture à la cuma, basée à Le Roc-Saint-André, et se dit que le désherbage mécanique pourrait également être délégué pour les interventions sur maïs et haricots principalement. Parallèlement, il identifie une demande sur le secteur de la part d’autres agriculteurs pour de la prestation complète dans ce domaine. Une réflexion est alors menée au sein de la cuma, sachant que les salariés ont de la disponibilité sur la période d’intervention en désherbage sur maïs.
Pas moins de quatre outils de désherbage mécanique sont achetés dès la mise en route de l’activité afin de répondre au mieux aux situations : une roto-étrille Einböck de 6 mètres, une herse étrille de la même marque de 12 mètres et deux bineuses. L’une, en 50 cm, sert aux légumes, au colza et aux betteraves ; la seconde, 6 rangs en 75 cm, pour le maïs. Les deux bineuses (de chez Carré) disposent de la même interface de guidage.
Un règlement intérieur pour caler l’organisation de la prestation complète
Afin de se mettre dans la situation la plus favorable pour cette nouvelle activité, les responsables de la cuma ont organisé quelques réunions avec l’ensemble des exploitants partie prenante. Ainsi, un règlement intérieur a pu être élaboré de manière à définir les modalités d’organisation générale et particulière. Celui-ci vise à assurer la meilleure qualité de service, tout en cherchant à optimiser les déplacements, levier indispensable à la maîtrise des coûts. Par ailleurs, divers partenariats techniques sont passés localement avec les coopératives, la chambre d’agriculture et le GAB pour accompagner les agriculteurs et les salariés intervenants.
Les surfaces engagées montrent à ce jour une demande réelle sur le secteur, notamment auprès d’agriculteurs en production conventionnelle qui voient là une opportunité d’accéder aux techniques de désherbage mécanique, pas toujours simples à mettre en œuvre lorsque l’on a des surfaces annuelles assez modestes. Les salariés réaliseront des surfaces importantes sur les divers outils et vont rapidement acquérir une expérience et un savoir-faire valorisant.
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