Sur un petit échantillon (1), l’enquête apporte des éléments d’information importants : les jeunes installés qui ont répondu à cette enquête connaissent les cuma et ont plutôt envie de s’y investir. Ils ont en moyenne 33 ans et un bagage professionnel avant installation. Ils appréhendent plutôt bien les fondamentaux des cuma comme la réduction des charges de mécanisation et l’accès à des matériels performants et innovants.
Nouveaux besoins, nouveaux services
Par contre à ce jour, malgré des besoins exprimés, ils n’envisagent que peu l’intégralité de la gamme de services qu’elles peuvent leur fournir, comme l’accès à des prestations en service complet et la main d’œuvre. Logique : ces services sont moins fréquents dans les cuma que les activités traditionnelles, plébiscitées par ces jeunes, que sont l’épandage, les matériels de récolte des fourrages et des céréales/maïs ou encore les matériels innovants (souvent liés aux nouvelles pratiques agroenvironnementales).
Ces nouveaux installés se situent dans une dynamique d’implication positive (avec un biais, les répondants ont a priori déjà une sensibilité cuma), comme le montrent les graphiques. Cela devrait favoriser la prise en compte des nouveaux besoins des plus jeunes avec notamment la création de nouvelles activités, en prestation complète. Quant aux responsables de cuma, ils sous-estiment l’impact du bouche à oreille : ils sont seulement 15% à estimer qu’il a un impact sur les jeunes installés, alors que 43% de ces derniers ont eu connaissance des activités des cuma qui les entourent par leurs voisins.
Mieux connaître les futurs installés
Si 80% des responsables répondants ont accueilli récemment un jeune installé dans leur cuma, 66% n’ont mis en place aucune mesure spécifique pour cet accueil. Et parmi ceux qui n’ont pas accueilli de nouvel adhérent récemment, les deux tiers pensent que c’est parce que les installés ne s’adaptent pas aux règles de la cuma.
La fédération travaille et fournit régulièrement des outils pour aider les responsables à mieux faire connaître les cuma et intégrer des jeunes en leur sein. Mais les responsables de cuma peuvent et doivent aussi s’interroger sur les attentes de ces nouveaux agriculteurs et réunir les conditions pour tenter d’y répondre.
(1) 11 réponses sur 52 questionnaires pour les jeunes agriculteurs installés entre 2016 et 2018, 9 réponses sur 150 questionnaires parmi les responsables de cuma des départements 64 et 40.