Arvalis et l’Institut de l’Elevage se sont associés pour évaluer les effets de la qualité de l’ensilage maïs sur les performances zootechniques des vaches laitières. Cette expérimentation s’est déroulée à la ferme expérimentale des Trinottières (Maine et Loire) au cours d’un essai mené sur 2018-2019.
Dans trois rations complètes de même composition, trois types de maïs ensilage ont été distribués à 3 lots de 21 vaches laitières chacun:
- Premier lot: éclatement du grain faible avec éclateur classique ( 4 mm) et brins courts (13 mm).
- Second lot: éclatement élevé avec éclateur classique (1 mm) et brins courts (12 mm).
- Troisième lot: éclatement élevé avec éclateur rainuré (1, 25 mm) en croix et brins longs (25 mm).
Les trois silos concernés ont été ouverts 1 mois après la date de récolte. La consommation a reposé sur une vitesse d’avancement de 15 cm par jour. Un protocole d’expérimentation rigoureux a été mis en place du point de vue de l’allotement des animaux concernés et de leur alimentation. Puis des contrôles et analyses.
Impact de la qualité de l’ensilage maïs: peu de variation
«L’ingestion, le lait brut, les quantités de matières protéiques et de matières grasses, le taux protéique et le taux butyreux, les comptages cellulaires, le taux d’urée et le poids vif des vaches laitières ne diffèrent pas» ont observé les responsables de l’essai.
A propos de la modalité d’essai avec un serrage de l’éclateur à 4 mm, ceux-ci précisent que ce maïs ensilage «reste attaqué un minimum et ne présente pas un grain entier». Ce qui expliquerait l’absence de différences.
Parallèlement, la longueur de coupe n’a pas eu d’effet non plus sur les quantités ingérées et les performances de production.
Niveau d’éclatement «moyen»
Cependant, ces résultats n’autorisent pas à faire n’importe quoi. «L’éclatement du grain reste un point essentiel pour une bonne digestibilité de l’amidon» rappellent les conseillers de l’Institut de l’Elevage. Ces derniers jugent qu’un niveau d’éclatement « moyen » et un délai d’ouverture du silo suffisant, permettent d’obtenir une bonne valorisation de la ration. En outre, «si les bonnes pratiques de rationnement sont respectées, l’apport de brins longs n’a d’effet ni sur l’ingestion, ni sur les performances de productions laitières».
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