Les éleveurs sont abreuvés d’infos techniques ou financières les enjoignant à toujours plus de performance. Cette profusion présente un risque : celui de mettre entre parenthèses la dimension humaine du métier, la santé physique et morale du travailleur happé par les contraintes à rallonge et les remises en cause perpétuelles. Les 4e rencontres nationales «Travail en élevage» début novembre à Dijon, organisées par l’INRA, l’Institut de l’Elevage et les chambres d’Agriculture, ont donné l’occasion de ne pas occulter ce pan important du métier de l’éleveur.
Il s’agissait d’explorer son vécu quotidien, ses conditions de travail, sa légitime aspiration au bien-être… Pendant deux jours, on a échangé sur les risques et opportunités des nouvelles technologies, l’accompagnement des jeunes qui veulent travailler en élevage, la place grandissante des salariés, les coopérations réussies entre éleveurs, l’attrait des femmes pour l’élevage… Attention ! La charge mentale prend de plus en plus d’importance par rapport aux tâches physiques, et cette charge n’est pas moins lourde à porter. Mais les multiples présentations ont montré, témoignages à l’appui, qu’il existe des pistes de réflexion, des solutions. Un seul but : que le métier d’éleveur puisse devenir réellement épanouissant.